Alors que, depuis un an, républicains et démocrates s’accordent sur la nécessité de mener vigoureusement la guerre au terrorisme, aujourd’hui, les candidats démocrates à l’investiture et des personnalités influentes dans ce parti se prononcent contre cette guerre et déclarent préférer des actions de police contre les terroristes. Ainsi, Howard Dean a annoncé qu’avant de décider du sort de Ben Laden, il fallait le juger. Richard Gephardt, John Kerry, George Soros et William Sloan Coffin se sont déclarés favorables à l’arrêt des actions militaires.
1979 a marqué le début de la violence islamiste contre les Américains mais pendant 22 ans les États-Unis se sont contentés de voir ces actions comme de simples affaires criminelles et n’ont pas cherché à s’attaquer aux structures de commandement, aux institutions de financements ou à l’idéologie politique derrière cette menace. Le 11 septembre, le pays a compris qu’il avait affaire à une menace militaire et pas seulement à des criminels. George W. Bush a déclaré la guerre au terrorisme. Cette nouvelle approche a eu des implications en politique étrangère avec le renversement des Talibans, mais aussi à l’intérieur de nos frontières avec le « Patriot Act ». Auparavant, en cas d’attentat, on se contentait d’envoyer le FBI sur les lieux.
C’est pourtant à cette situation que les démocrates veulent revenir, oubliant les leçons du 11 septembre.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« The Democrats unlearn 9/11 », par Daniel Pipes, Jerusalem Post, 7 janvier 2004.