Renouveler l’esprit de découverte

Le président Bush a aujourd’hui dévoilé son nouveau projet
d’exploration spatiale. Il s’agit d’un programme à long terme
d’exploration tant humaine que robotisé du système solaire qui
commence par un retour sur la Lune, tremplin de missions ultérieures
vers Mars et d’autres destinations.

Le programme annoncé par le président traduit la détermination des
Etats-Unis de poursuivre l’exploration de l’espace par des engins
habités. Il apporte à la NASA une mission nouvelle et des objectifs
précis. Ce projet à long terme et d’un coût abordable devra également
répondre aux plus hautes normes de sécurité.

Les applications bénéfiques des techniques spatiales sont d’une portée
immense ; elles touchent la vie de tous les Américains. L’exploration
de l’espace a occasionné des progrès dans une multitude de domaines,
dont les communications, les prévisions météorologiques et
l’électronique. C’est ainsi, par exemple, que les techniques médicales
vitales employées en tomodensitométrie et en imagerie par résonance
magnétique trouvent leur origine dans des appareils conçus pour
l’espace.

Historique et vue d’ensemble de la décision présidentielle

L’histoire des Etats-Unis s’est construite sur la quête de nouvelles
frontières et de nouvelles découvertes. A l’instar des autres
investissements fédéraux dans les sciences et techniques,
l’exploration spatiale représente un investissement dans l’avenir. Le
président Bush est résolu à mettre en oeuvre un programme
d’exploration qui profitera non seulement à la recherche scientifique,
mais aussi à la vie sur terre. Ce programme ouvre également la
perspective de nouveautés et de progrès en aérospatiale et dans
d’autres secteurs de pointe. Sa réalisation n’exigera pas de fortes
augmentations budgétaires à court terme, mais focalisera les efforts
et réorientera les programmes de la NASA.

Le budget de la NASA représente et continuera de représenter moins de
1 % du budget fédéral. Notre investissement dans l’espace est
raisonnable pour un programme formidablement prometteur de découvertes
et d’exploration qui, par le passé, a apporté des bienfaits réels tout
en étant une source d’inspiration pour les Américains et d’autres
peuples de la terre.

Le projet du président Bush

Le projet présidentiel d’exploration spatiale humaine et robotisée
systématique comporte les objectifs suivants :

 Premièrement, les Etats-Unis vont mener à bonne fin leurs travaux
dans la Station spatiale internationale d’ici à 2010, réalisant ainsi
les engagements pris auprès de leurs 15 pays partenaires. A bord de la
station, ils entreprendront notamment des travaux de recherche plus
focalisés, destinés à nous permettre de mieux comprendre et de
surmonter les effets de l’espace extra-atmosphérique sur la santé
humaine, de manière à accroître la sécurité des futures missions
spatiales.

 A cette fin, la NASA va reprendre les vols de la navette spatiale en
tenant dûment compte des préoccupations et recommandations en matière
de sécurité du comité d’enquête sur l’accident de la navette Columbia.
Au cours des prochaines années, la navette servira principalement à
aider à achever le montage de la station spatiale, après quoi elle
sera mise à la retraite vers la fin de cette décennie après près de 30
ans de service.

 Deuxièmement, les Etats-Unis entreprendront dans l’intervalle la
conception d’un nouvel engin habité d’exploration spatiale capable
d’échapper à l’attraction terrestre et de naviguer vers d’autres
mondes. Ce sera le premier véhicule de ce genre depuis le module de
commande d’Apollo. Le nouveau vaisseau, appelé Véhicule d’exploration
avec équipage, sera fabriqué et testé d’ici à 2008 et effectuera sa
première mission habitée en 2014 au plus tard. Il sera également
capable de transporter astronautes et scientifiques jusqu’à la Station
spatiale internationale une fois la navette retirée du service.

 Troisièmement, les Etats-Unis retourneront sur la Lune en 2015 au
plus tôt et en 2020 au plus tard. Cette mission servira de tremplin à
des missions plus ambitieuses. Une série de missions robotisées vers
la Lune, de même nature que celle du "Spirit Rover" qui renvoie en ce
moment de remarquables photographies de Mars, sera entreprise dès 2008
afin d’explorer la surface lunaire en prévision de futures
explorations humaines. Des missions lunaires habitées à bord du
Véhicule d’exploration avec équipage commenceront dès 2015, l’objectif
étant d’établir sur la Lune une présence humaine pendant des périodes
de plus en plus prolongées.

 Cette présence humaine prolongée sur la Lune permettra la mise au
point de nouvelles techniques et l’utilisation des abondantes
ressources de la Lune aux fins de l’exploration par l’homme
d’environnements plus difficiles. Une présence humaine prolongée sur
la Lune pourrait réduire les coûts de missions ultérieures, puisque
des engins basés sur la Lune pourraient échapper à la pesanteur
moindre de notre satellite en utilisant moins d’énergie et à moindre
coût que des engins basés sur la Terre. L’expérience et les
connaissances acquises sur la Lune seront les fondements des missions
habitées au-delà de la Lune, à commencer par Mars.

 La NASA va privilégier les engins robotisés pour l’étude du système
solaire, en vue de missions plus ambitieuses avec équipage. Sondes,
atterrisseurs et autres engins non habités feront office de pionniers
de l’espace, renvoyant à la Terre d’énormes quantités de données.

Les points principaux du budget de la NASA

 Les crédits budgétaires au titre de l’exploration spatiale
totaliseront 12 milliards de dollars répartis sur les 5 prochaines
années. La plupart de ces fonds proviendront de la réaffectation de 11
milliards de dollars déjà inscrits au budget global de la NASA pour
ces 5 années, qui se monte à 86 milliards de dollars.

 Dans le cadre du budget 2005, le président sollicitera une rallonge
de 1 milliard de dollars supplémentaires du plan quinquennal existant
de la NASA, soit 200 millions de dollars par an en moyenne.

 De 1992 à 2000, le budget de la NASA a diminué globalement de 5 %.
Depuis 2000, il a augmenté d’environ 3 % par an.

 Selon le projet du président, de son niveau actuel de 15,5 milliards
de dollars pour l’année budgétaire 2004, le budget de la NASA
augmentera de 5 % en moyenne par an pendant 3 ans, puis d’environ 1 %
ou moins par an pendant les 2 années suivantes.

La commission présidentielle de suivi de la politique d’exploration
spatiale des Etats-Unis

Afin d’assurer la focalisation de la NASA sur l’accomplissement de
cette mission, le président a demandé à l’administrateur de la NASA,
M. Sean O’Keefe, de revoir tous les programmes actuels de vols et
d’exploration spatiaux à la lumière des nouveaux objectifs. Le
président a également créé une commission de suivi de la politique
d’exploration spatiale des Etats-Unis chargée de conseiller la NASA
sur la mise en oeuvre à long terme des programmes envisagés.

Les techniques spatiales profitent à tous les citoyens

Plus de 1.300 techniques mises au point pour l’espace par la NASA et
d’autres organismes américains ont contribué au développement
industriel des Etats-Unis, améliorant de ce fait la qualité de la vie
des citoyens.

 Les techniques de tomodensitométrie et d’imagerie par résonance
magnétique utilisées par des hôpitaux dans le monde entier proviennent
de techniques informatiques mises au point pour améliorer les
photographies de la Lune pour le programme Apollo.

 Les dialyseurs rénaux ont été inventés à la suite de la mise au
point d’un processus chimique élaboré par la NASA, et les pompes à
insuline se fondent sur des techniques utilisées dans les engins
Viking d’exploration de Mars.

 Les régulateurs cardiaques programmables ont été mis au point
pendant les années 1970 à partir d’appareils électriques conçus pour
des satellites de la NASA.

 Les appareils électroniques de surveillance cardiaque des foetus
proviennent d’une technique développée à l’origine pour mesurer les
flux d’air sur les empennages.

 Les sondes chirurgicales employées pour traiter des tumeurs
cérébrales infantiles ont été inventées à partir d’une technique
d’éclairage particulière mise au point dans le cadre d’expériences
faites sur la croissance des végétaux lors des missions de la navette
spatiale.

 Des caméras portables à infrarouge utilisées pour observer les
éjections des tuyères de la navette ont aidé des pompiers à localiser
des foyers dans des feux de brousse.

 Les communications par satellite permettent aux organes
d’information de diffuser en direct de n’importe où au monde, et aux
membres d’une famille ou d’une entreprise de communiquer entre eux par
téléphone mobile ; elles apportent au monde entier les plaisirs de la
télévision et de la radio par satellite et l’utilité pratique des
guichets bancaires automatiques.

Source : Maison-Blanche