Quelques jours après la fin de la Guerre en Irak, The Age nous apprenait que les troupes australiennes avaient livré leur première bataille en Irak un jour avant que le président états-unien George W. Bush déclare que l’invasion de l’Irak avait commencé. Cette information a suscité peu de réaction en Australie en dépit de son implication stratégique.
En effet, les SAS australiens, implantés sur le territoire irakien, se sont attaqués à des rampes de lancements de missiles SCUD qui pouvaient théoriquement frapper Israël, 16 heures après la fin de l’ultimatum. Pourtant, quand Bush a lancé son ultimatum de 48 heures à Saddam Hussein pour qu’il quitte l’Irak avec ses fils, John Howard déclarait encore qu’il ne savait pas quand et comment les troupes australiennes interviendraient en cas de refus irakien. Il affirmait même ne pas savoir si elles interviendraient alors que les commandos australiens pénétraient en Irak.
Cette action préventive confirme que l’Australie était un élément essentiel du planning militaire états-unien. Aussi, quand, le 18 mars, Howard déclarait au Parlement qu’aucune décision n’avait encore été prise concernant l’engagement des troupes australiennes en Irak, il mentait. Cette attaque préventive était déloyale, mais Canberra voulait être vu comme un allié fiable de Washington.

Source
The Age (Australie)

« Our questionable tactics in Iraq », par Tony Kevin, The Age, 17 janvier 2004.