Les auditeurs du discours sur l’état de l’Union ont été surpris ne pas entendre le président Bush aborder son projet de conquête de la Lune et de Mars. D’autant que chacun se demande, en cette période d’économie de guerre, où il trouvera le financement d’un tel rêve. La réponse est peut-être dans une tribune de Max Boot publiée par le Los Angeles Times. Le commentateur économique propose tout simplement de privatiser la NASA.
Dans le même quotidien, James R. Schlesinger demande que l’on garde raison à propos de l’effet de serre. Aucune conséquence climatique n’étant démontrée avec certitude, il est trop tôt pour signer le Protocole de Kyoto. D’ailleurs, d’une manière générale les écologistes s’alarment pour pas grand-chose. Précisons que Schlesinger n’est pas un scientifique, mais un ancien directeur de la CIA et ancien secrétaire à l’Énergie et à la Défense.
Anthony Banbury, directeur régional du Programme alimentaire mondial, alerte les lecteurs de l’International Herald Tribune sur la famine à venir en Corée du Nord. Il réfute les arguments de l’administration états-unienne (alors qu’il fut lui-même haut fonctionnaire du département de la Défense) selon lesquels l’aide internationale ne servirait à rien car elle serait détournée par les militaires. Aujourd’hui ce sont 6,5 millions de personnes qui sont menacées de malnutrition et de mort, otages de Washington qui veut renverser l’un des derniers régimes staliniens de la planète.

Anders Carlberg, président de la communauté juive de Göteborg tente d’expliquer aux lecteurs d’Ha’aretz que ce n’est pas en détruisant une œuvre d’art dans un musée de Stockholm que l’ambassadeur Zvi Mazel fera avancer la cause d’Israël. Il conviendrait même qu’Israël accepte les critiques de sa politique, poursuit-il avec pédagogie.
Alors que les néoconservateurs états-uniens mènent campagne pour un changement de régime en Syrie, le politologue Efraim Inbar préconise de ne pas rejeter complètement l’offre de négociation de Bashar El-Assad. Constatant, dans le Jerusalem Post, qu’il n’y a pas de querelle territoriale majeure entre Tel-Aviv et Damas, il propose d’établir des contacts qui ne coûtent rien et ne peuvent avoir que des conséquences positives.

Enfin, l’ambassadeur algérien Kamal Bushama s’adresse à ses concitoyens dans Dar-Al-Ayat. Il relativise les tensions actuelles dans leur pays en assurant qu’elles ne sont pas le signe d’une crise fondamentale, mais les balbutiements de la démocratie. Le problème est que l’opacité de vie politique algérienne autorise à de multiples interprétations des derniers évènements et renforce l’inquiétude.