La montée en puissance de John Kerry dans les primaires démocrates le place dans la ligne de mire des républicains. Ainsi dans le Los Angeles Times, Max Boot met en évidence ses positions ambiguës à propos de l’Irak : il était pour la guerre, mais pas à ces conditions ; il préconise un plus grand engagement, mais refuse le vote de moyens nouveaux.

L’essayiste Pascal Bruckner tourne en dérision la « rébellion » de la France contre l’empire yankee. Dans Le Monde, il dénonce l’isolement grandissant de la France et l’adjure de renouer les liens transatlantiques. Cependant, il ne démontre nullement que le pays soit « isolé ». L’astuce rhétorique consiste à comparer les États-Unis et la France, alors que l’alternative est entre l’empire et la multiplicité des pôles.
Signe de cette évolution, Lord Hope s’interroge sur les raisons qui conduisent les États-Unis à interdire l’accès d’observateurs au camp de Guantanamo. Il ne faut pas se voiler la face, insiste-t-il dans un discours reproduit par The Independent, nous ne pouvons pas espérer éliminer la torture dans le monde, si nous ne pouvons pas assurer qu’elle n’est pas utilisée à Guantanamo.

Le Monde publie en avant-première des extraits du discours que Kofi Annan prononcera devant le Parlement européen à l’occasion de la réception du Prix Sakharov. Le secrétaire général de l’ONU y met en garde les Européens contre la tentation de refuser l’immigration. Une situation de fermeture conduirait à un rapide déclin démographique et économique.
Mais l’Union européenne sera-t-elle en mesure de prendre encore longtemps des décisions ? Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bernard Bot, plaide dans Le Figaro contre l’éclatement de l’Union européenne. La création de « groupes pionniers », si elle intervient avant l’entrée en vigueur de la Constitution disloquerait à coup sûr un édifice qui fut si difficile à construire.

L’ambassadeur israélien David Ayalon vante les mérites de la politique de son gouvernement dans le Washington Times. Les mesures unilatérales envisagées par Ariel Sharon seraient devenues indispensables parce qu’il n’y aurait aucun interlocuteur palestinien véritablement disposé à conclure la paix. Une analyse qui a été démentie par l’existence même de l’Accord de Genève.