À Rome, après huit ans de torture, face au refus de l’hérétique de se rétracter, le bras séculier de la Sainte Inquisition Catholique livre au bûcher Giordano Bruno, ancien moine, philosophe, mathématicien… mais surtout esprit libre et curieux, questionneur de dogmes, penseur indépendant n’ayant pas peur des chemins de traverse, débateur acharné, disciple de Copernic et inspirateur de Spinoza. Vu l’abomination de ses thèses (mise en doute de la transsubstantiation, description d’un univers non géocentrique et infini, liberté de l’homme face à la société, liberté de conscience de l’individu, droit de l’étudiant à étudier toute thèse, même contraire au dogme du moment…) on lui refusera l’étranglement avant le bûcher et il brûlera vif… mais on ne l’entendra pas crier étant donné qu’on lui avait préalablement arraché sa langue blasphématoire pour l’empêcher de proférer des « paroles affreuses ».