Frédéric Martinez regrette que l’administration Chavez multiplie les tracasseries administratives pour empêcher l’opposition de convoquer un référendum révocatoire. Son raisonnement s’appuie sur l’idée selon laquelle Chavez aurait pouvoir sur la Commission électorale et que celle-ci aurait rejeté abusivement 1,4 millions de signatures de pétition. Ces affirmations erronées s’inscrivent dans la mode actuelle : présenter les démocrates comme des dictateurs pour soutenir des putschistes.
L’historien Frédéric Martinez regrette dans Libération que l’administration Chavez multiplie les tracasseries administratives pour empêcher l’opposition vénézuélienne de convoquer un référendum révocatoire. Son raisonnement s’appuie sur l’idée selon laquelle le président Chavez aurait pouvoir sur la Commission électorale et que celle-ci aurait rejeté abusivement 1,4 millions de signatures de pétition. Cela fait deux erreurs : la Commission est indépendante et sa composition avait été acceptée par l’opposition ; les signatures rejetées l’ont été parce qu’elles figuraient sur des formulaires destinés à la révocation de députés et non du président, ce qui n’a rien d’une tracasserie administrative. Enfin, contrairement à ce qu’indique M. Martinez la Constitution bolivarienne ne donne pas pouvoir au président de se substituer au peuple pour convoquer un tel référendum (cf. art. 73 et 74). Cependant après avoir accusé mensongèrement Jean-Bertrand Aristide d’avoir truqué des élections et de refuser de convoquer les suivantes, la mode est de présenter les démocrates comme des dictateurs pour se donner le droit de soutenir des putschistes.
La campagne présidentielle états-unienne se personnalise. Dave Lesar, PDG du géant de l’équipement pétrolier Halliburton, déplore dans le Washington Post les mauvais procès que l’on fait à sa compagnie. On lui reproche en effet d’avoir poussé à la guerre en Irak pour en tirer d’importants bénéfices, puis d’avoir surfacturé les prestations à l’armée d’occupation. Tout cela ne serait qu’une campagne de haine, uniquement motivée par le fait que son prédécesseur à la tête de la compagnie est l’actuel vice-président Cheney. Malheureusement, Dave Lesar ne donne aucun élément précis qui permette d’infirmer les analyses de ses détracteurs.
Joshua Muravchik, qui milita aux côtés de George Soros pour la « libération » de l’Europe centrale et orientale et sa conversion à la « démocratie de marché », critique vertement le spéculateur-philanthrope dans le Wall Street Journal. En menant campagne contre la candidature de George W. Bush, Soros « cracherait dans la soupe ». En effet, bien qu’il soit juif, il ne soutient Israël que du bout des lèvres et, bien qu’il doive sa fortune aux Etats-Unis, il conteste leur domination militaire.
Les institutions internationales n’ont la grâce des États-Unis que lorsqu’elles défendent leurs intérêts.
L’ancien conseiller national de sécurité Samuel R. Berger, et l’analyste Flyntt Leverett, principal rédacteur de la Feuille de route, exigent dans l’International Herald Tribune de nouveaux pouvoirs pour l’Agence internationale à l’énergie atomique afin qu’elle puisse lutter efficacement contre la prolifération nucléaire. La faute est donc aux États émergeants qui tente d’acquérir la bombe pour se libérer de la tutelle des grandes puissances, et non pas à ces grandes puissances qui utilisent leurs capacités nucléaires pour imposer leur domination.
De son côté, Jonathan Gurwitz de la Jewish World Review dénonce dans The Age une barrière de sécurité imposé par un État du Moyen-Orient pour se protéger du terrorisme. Il ne s’agit pas de la barrière israélienne, mais de celle construite par l’Arabie saoudite à la frontière du Yémen. À partir de quoi, Gurwitz dénonce le deux poids deux mesures de l’ONU et stigmatise le recours à la Cour internationale de justice.
Daniel Pipes, administrateur de l’Institut des États-Unis pour la paix, feint de s’interroger dans le Jerusalem Post sur le rôle de la Charia dans la constitution provisoire de l’Irak. S’il se félicite du compromis trouvé (la Charia est une source de droit parmi d’autres), il s’inquiète d’un éventuel glissement ultérieur (la Charia deviendrait alors l’unique source de droit).
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