En février 1971, confronté au « séparatisme Ayami » dans la province du Bengale oriental, le président du Pakistan Yahya Khan déclare : « Si nous massacrons trois millions d’entre eux, les autres nous mangeront dans la main ». Le président états-Unien, Richard Nixon, cherchant à s’assurer du soutien du Pakistan contre la Chine et l’Inde pro-soviétique, donne l’ordre de « foutre la paix à Yahya ». Le 26 mars, l’université de Dacca est occupée par l’armée qui exécute des milliers d’étudiants, tandis que 7.000 civils sont massacrés dans leurs maisons. Deux jours plus tard, la ville est quasiment vidée de ses habitants, 27.000 civils sont morts, les autres villes de la province connaissant le même sort. En avril, l’ONU estime que 30 millions de réfugiés (plus de la moitié de la population) errent dans le pays tentant de fuir vers l’Inde - harcelés par l’armée et l’aviation qui bombarde les colonnes humaines. En décembre, 2 millions de morts plus tard, le Bangladesh obtient son indépendance. L’ONU parlera d’une « tentative de génocide » par le Pakistan.