À Madagascar, la nuit du 29 mars 1947, des militants nationalistes attaquent la caserne de Moramanga pour s’emparer des armes. L’attaque échoue et au matin, les soldats prennent leur revanche en massacrant la population et incendiant les villages voisins. Deux jours après, sur ordre du ministre des colonies du cabinet Ramadier, le socialiste Marius Moutet, des renforts sont envoyés dans la région pour une opération punitive. Au cri de « mort aux cafards », des milliers de civils sont abattus ou massacrés à la baïonnette. La pacification de Madagascar est le grand oublié des massacres coloniaux de l’après-guerre, la France y testant de nouvelles armes et sa stratégie anti-insurrectionnelle. La guerre, la famine et les épidémies dans les camps feront plus de 300.000 morts, la répression visant à éliminer tout particulièrement les cadres.
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