A Washington, la « National Commission on Marijuana and Drug Abuse » publie un rapport préconisant la dépénalisation du cannabis. Mais, dans une note confidentielle, le FBI insiste sur le caractère politique de la lutte anti-drogue. « La marijuana est couramment consommée dans les milieux radicaux et parmi les jeunes. Son illégalité nous donne donc un moyen de pression sur ceux interpellés en sa possession. Nous pouvons leur proposer un marché d’impunité contre des informations, nous pouvons l’utiliser pour écarter de la vie publique des personnes dérangeantes. Son trafic permet d’entretenir des réseaux informels dans les quartiers difficiles. La marijuana est un outil de contrôle social important et une arme dans la lutte anti-subversive ». De son côté, la CIA soutient (et parfois organise) des trafics de drogues en Asie et en Amérique du Sud pour faire vivre des guérillas anti-communistes ou pour financer des opérations clandestines sans l’aval du Congrès.