L’accord de Camp David de 1979 a été un nouvel espoir pour le Proche-Orient, mais il ne s’est pas concrétisé. La Syrie et Israël ont échoué à conclure un accord équivalent et celui de Camp David de 2000 entre Ehud Barak et Yasser Arafat n’a conduit qu’à plus de violence. Même la promesse de meilleures relations avec l’Égypte s’est avérée être une chimère.
Aujourd’hui encore, le commerce entre les deux pays est minimal, Hosni Moubarak refuse de se rendre en Israël et la presse écrite et audiovisuelle, largement contrôlée par le gouvernement, continue à lancer des attaques antisémites. Les Égyptiens affirment qu’il n’y aura pas de normalisation tant que l’occupation des territoires se poursuivra. C’est faux. En réalité, les Égyptiens voulaient récupérer le Sinaï grâce à un accord, mais ils ne voulaient pas la paix et aujourd’hui, l’Intifada leur sert de prétexte.
La paix exige des qualités morales et éthiques qui font défaut aux Égyptiens. Cette paix froide est tout ce que nous pouvons espérer, tout comme c’est ce que nous pouvons espérer des Palestiniens.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Israel-Egypt : Just an absence of war », par Shlomo Avineri, Jerusalem Post, 30 mars 2004.