L’été dernier, quand l’Autorité provisoire de la Coalition s’est penchée sur le futur système politique irakien, le département d’État a exigé que tous les partis reçoivent la même assistance. Ainsi, les démocrates et les militants islamistes, ceux qui voulaient unir l’Irak et les séparatistes, tous ont reçu la même aide au nom de l’équité. Mais si l’Autorité provisoire de la Coalition a traité de façon égale toutes les formations politiques irakiennes, il n’en va pas été de même de nos adversaires.
Ainsi, les Iraniens alimentent financièrement certains partis et notamment le Dawa, un parti islamiste dirigé par un membre du Conseil de gouvernement Ibrahim Jafari, qui est ainsi devenu l’homme politique le plus populaire d’Irak. Les démocrates irakiens voient donc dans la neutralité de l’Autorité provisoire un soutien tacite aux islamistes et ils voient également d’un mauvais œil le soutien dont bénéficie Abdelaziz Hakim, dirigeant chiite du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak.
Alors que les sénateurs John Kerry et Carl Levin demandent un nouvel audit sur l’Iraqi National Congress et les financements qu’il a reçu, alors que le premier audit n’a rien révélé d’anormal, les islamistes ont les poches pleines. Nous devons soutenir nos alliés qui partagent notre engagement pour la démocratie.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

« Iraqi Democrats Feeling Sidelined », par Michael Rubin, Los Angeles Times, 4 avril 2004.