L’Administration Clinton fait voter l’Antiterrorism and Effective Death Penalty Act, le 24 avril 1996, soit un an après l’attentat meurtrier d’Oklahoma City. Rompant avec 200 ans de construction juridique visant à prévenir l’arbitraire, cette loi permet aux autorités de s’affranchir, dans certains cas, de l’habeas corpus, c’est-à-dire de l’obligation de présenter au juge les raisons motivant l’arrestation de quelqu’un ou sa détention même provisoire. Une telle disposition avait déjà été adoptée lors de la Guerre Civile américaine, mais avait été annulée pour inconstitutionalité. En 1996 les législateurs ultraconservateurs profitent de l’émotion causée par l’attentat pour mettre en place des lois représsives et liberticides. Confronté à l’opposition des défenseurs des libertés constitutionelles, John Ashcroft, alors sénateur, déclare : « l nous faudrait un grand boum pour les faire taire tous ceux là »... chose faite après le 11 Septembre 2001 avec le vote du Patriot Act.
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