L’Irak est le test de la communauté internationale concernant sa capacité à faire face aux nouvelles menaces et à apporter la stabilité, la démocratie et la prospérité. Si nous échouons, nous encourageons le terrorisme et empêcherons l’affirmation des valeurs de liberté et de démocratie.
L’Italie n’a jamais sous-estimé les difficultés de l’entreprise. Avec les membres de la Coalition, elle a payé un lourd prix en vie humaine avec 19 morts et quatre otages, dont un a été tué. Nous devons cependant garder notre calme et rester résolus. Nous ne pouvons pas revenir sur nos engagements et nous devons nous tenir à la date du 30 juin pour rendre le pouvoir aux Irakiens. Nous ne pouvons pas le faire avant et le faire plus tard serait une concession à ceux qui veulent détourner ce processus.
Il faut que l’ONU démontre sa capacité d’action et adopte une nouvelle résolution pour aider le futur gouvernement irakien. L’Union européenne doit aussi contribuer à la reconstruction de l’Irak et l’Italie, durant sa présidence, a renforcé la cohésion de l’Union. Nous devons également impliquer les voisins de l’Irak, l’Iran et les pays arabes. L’Italie a entamé des mouvements dans leur direction. Les derniers évènements ne doivent pas faire oublier que la plupart des Irakiens sont favorables à la présence de la Coalition.

Source
The Times (Royaume-Uni)

« Why Italy cannot, and will not, desert the people of Iraq », par Franco Frattini, the Times, 16 avril 2004.