Après deux jours d’incendie, le feu est maîtrisé à l’usine Kader Industrial de Bangkok en Thailande. L’usine avait été présenté comme une vitrine de la délocalisation et de la mondialisation heureuse. Des centaines de jeunes femmes y fabriquaient des poupées pour les grands groupes US tel que Mattel ou Walt Disney - payées un salaire de misère, dans des conditions de semi-esclavage. Afin de ne pas ralentir la cadence par des pauses pipi ou cigarette, toutes les issues étaient cadenassées. Quand le stock de synthétique et de colle prend feu, le patron s’enfuit avec les clés. 200 ouvrières seront brulées vives et 500 autres grièvement blessées en sautant du 3è étage. Un procès de pure forme condamnera quelques lampistes à des amendes, une indemnisation ridicule sera proposée aux familles mais ne sera jamais payée. Quand les associations de victimes et les syndicats réclameront des mesures de sécurité dans les usines et des conditions de travail décentes, on leur rétorqua que cela rendrait le travail moins « compétitif » et que Mattel, Disney, Nike et autres iraient chercher ailleurs de la main d’oeuvre « flexible »...
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