En janvier 1911 au Mexique, plusieurs milliers de partisans de Ricardo Magon, leader ouvrier révolutionnaire actif tant aux USA qu’au Mexique, envahissent les villes de Mexicali, puis de Tijuana au cri de « Tierra y Libertad ». Ils sont aidés de nombreux militants anarcho-syndicalistes américains de l’Industrial Workers of the World. La « Commune de Basse-Californie » va attirer des centaines de militants révolutionnaires et internationalistes, dont les premières « Brigades Internationales ». Pendant cinq mois, ce sera un atelier libertaire bouillonnant et original. Les USA voient d’un mauvais œil ce furoncle sur leur frontière. Ils envoient des conseillers techniques et du matériel à l’armée mexicaine qui mobilise 15.000 soldats pour assiéger Tijuana. La ville tombe, le 29 juin 1911. Ceux qui chercheront refuge aux États Unis seront arrêtés par l’armée américaine et pour la plupart fusillés sur place. Cette révolution libertaire, très mal connue, sera éclipsée par les révoltes de Pancho Villa et Emiliano Zapata en 1913.