« Quand le Darfour sera plus sûr, il faudra chercher une solution politique »

Le désastre au Darfour rend nécessaire une mobilisation active et une action forte de la communauté internationale. Dans les derniers mois, les soldats français au Tchad ont envoyé une aide humanitaire aérienne deux à trois fois par jour à ceux qui ont dû abandonner leurs maisons avec l’aide du programme alimentaire mondial, du Haut commissariat aux Réfugiés et d’ONG. Depuis que l’ONU a adopté la résolution 1556 sur le Soudan, Jacques Chirac a décidé, avec l’accord du gouvernement tchadien d’Idriss Déby, de mobiliser les capacités militaires de la France à des fins humanitaires.
La France continuera son action mais elle ne peut pas agir seule. Lors de ma visite au Tchad, j’ai demandé à ce que les pays de l’Union européenne se mobilisent pour fournir une aide humanitaire au Darfour et faire respecter le cessez-le-feu. La situation au Darfour est un élément clé pour la stabilité régionale et la crise ne peut être résolue que par une solution politique. L’Union africaine doit être soutenue par l’Europe pour résoudre ce problème.
Les troupes françaises au Tchad ont empêché la crise de s’étendre. Par sa présence, la France est parvenue à résoudre des crises en Afrique avec l’aide de l’Union africaine et d’organisations régionales. La France participe à la formation de troupes de maintien de la paix en Afrique. Par une succession d’accord bilatéraux, nous offrons une contribution permanente à la sécurité régionale. Depuis février 2004, la France a soutenu la médiation d’Idriss Déby qui a conduit à la signature d’un cessez-le-feu le 8 avril ; il doit désormais produire des résultats sur le terrain.