En Angletterre, le règne d’Edouard le Deuxième est marqué par la défaite contre les Écossais qui disloque le royaume et ouvre la porte aux révoltes des barons. Parmi les conseillers du roi, le fougueux gascon Piers Gaveston affiche ouvertement son homosexualité - et sa relation intime avec le roi. La reine Isabelle, fille du roi de France Charles IV, organise alors un coup d’État avec l’aide de son amant, le baron Mortimer. L’armée de Gascogne débarque en janvier 1327 et force Edouard à abdiquer à la pointe de l’épée. Piers Gaveston est torturé et exécuté selon la méthode réservée aux « licencieux », on lui broie le sexe entre deux meules, puis on lui arrache les intestins à vif avant de lui verser du plomb brûlant dans la bouche. Huit mois plus tard, le 23 septembre 1327, le tribunal ecclésiastique rend son verdict. Edouard sera exécuté le jour même selon la méthode prévue pour les « crimes d’abomination ». Il est empalé sur une barre de fer incandescente. Dans sa chronique, l’historien médiéval Baker écrit : « Ainsi nous avons rejeté loin de nous le vice français, pays peuplé d’abominables pervertis, séducteurs et parfumés ».