Les derniers jours, beaucoup d’attention s’est portée sur une remarque que j’ai faite concernant l’Irak, mais une part de ce que j’ai dit a été oublié et je pense qu’il est important de préciser ma pensée qui a été mal comprise.
Dans un discours, j’ai affirmé que nous n’avions pas eu assez de troupes en Irak pour réaliser nos objectifs. La presse et nos opposants ont alors utilisé cette phrase pour s’attaquer à la politique de l’administration Bush, mais ils ne parviendront pas à la saper. Voici pourquoi : ce n’est pas un secret, je me suis opposé à certains responsables en Irak, y compris des responsables militaires, cela arrive toujours dans un conflit. Je pensais que nous devions avoir plus de troupes pour éviter les pillages des infrastructures après guerre, mais les responsables militaires pensaient, ce qui était légitime, qu’une présence états-unienne trop importante serait contre-productive et qu’elle énerverait les Irakiens. Toutefois, pendant mes 14 mois de présence, tous s’accordèrent pour affirmer qu’il fallait accroître la taille des forces de sécurité irakienne pour que les Irakiens puissent se défendre eux-mêmes. Aujourd’hui, pour les tâches qu’il nous reste à accomplir, nous avons assez de troupes sur le terrain.
Le président a eu raison d’estimer que Saddam Hussein était une menace et de ne pas résumer notre guerre au terrorisme à la lutte contre Al Qaïda. Nous devons conserver l’offensive et pour cela il faut des fonds, des fonds que Kerry a refusé de voter. Aujourd’hui, c’est Kerry qui déforme mes propos. Nous devons faire confiance à la vision de Bush.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

" What I Really Said About Iraq ", par L. Paul Bremer III, New York Times, 8 octobre 2004.