Débutée en 1931, la guerre sino-japonaise culmine, le 13 décembre 1937, quand les troupes nippones prennent Nankin (Nanjing) sur le fleuve Yangtse. La ville est sans défense et le général Matsui Iwane décide d’en faire « un terrain de jeu et d’exercice pour nos soldats ». Pendant six semaines Nankin sera mise à sac, femmes et enfants torturés, violés et massacrés, prisoniers utilisés pour l’entrainement à la baïonette. Le médecin militaire Hwei écrit qu’il doit soigner de nombreuses luxations d’épaules, tant les soldats tuent à coup de sabre. Le club des officiers lance un concours pour savoir qui pourra tuer le plus de Chinois en une matinée. 20 000 civils de tous âges sont déportés dans des camps d’expérimentation médicale et militaire où ils seront torturés sous l’œil des médecins. Après la guerre, en échange des informations obtenues lors des expérimentations humaines, les États-Unis refusent de poursuivre les savants japonais impliqués. Au moins 300 000 civils seront assassinés à Nankin. À ce jour le Japon n’a toujours pas reconnu sa responsabilité et de nombreux manuels scolaires nient l’existence du « sac de Nankin ».