Dans un effort visant à réduire la croissance du budget militaire, l’administration Bush va diminuer les budgets de certains programmes du Pentagone, notamment certains avions de combat et le système antimissile. Par ailleurs, les dirigeants du Pentagone vont devoir économiser 55 milliards de dollars sur six ans. Toutefois, ces réductions ne signifient pas forcément la fin de l’augmentation des dépenses du département de la Défense qui a commencé en 1999. En effet, l’arrêt de certains programmes d’armement n’enlève rien au fait qu’une bonne part des augmentations de budgets du Pentagone est liée à des coûts associés au personnel militaire, notamment les retraités, et ces coûts ne peuvent pas être annulés. Ainsi, bien que le nombre de soldats soit resté globalement le même, les salaires, les pensions des retraités, les frais de santé et les frais liés à l’hébergement des familles ont augmenté bien plus que l’inflation et prélèvent 40 milliards du budget du Pentagone.
Les réductions de budget dans les programmes militaires vont être insuffisantes pour compenser les augmentations attendues dans les prochaines années dans ce poste budgétaire. Même si cette hausse n’excédait pas le montant de l’inflation cela nécessiterait un accroissement de dix milliards de dollars par an. Ces augmentations sont essentiellement dues au paiement des retraites. Après le vote de la loi sur les dépenses de santé des anciens militaires, celles-ci coûtent actuellement quatre milliards de dollars par an et cela ne va pas cessé de croître. La possibilité depuis l’année dernière de cumuler la pension militaire et la retraite va coûter des milliards au Pentagone. Cela coûte cher et n’aide pas nos soldats qui se battent dans un pays dangereux.
La plupart des militaires n’y auront pas droit car ils ne restent pas assez longtemps en service et cet argument ne permet pas de recruter davantage de troupes. Avec de telles règles, il sera difficile de faire des économies sans diminuer le nombre de troupes, ce qui serait irresponsable.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« Making the Cuts, Keeping the Benefits », par Cindy Williams, New York Times, 11 janvier 2005.