Au Cameroun, pour réduire la révolte de l’UPC, Jacques Foccart, artisan de la politique africaine du général De Gaulle, crée le SDECE Afrique et sa filiale camerounaise, le SEDOC. Pour « casser » la rébellion bamiléké, il envoie un corps expéditionnaire sous l’autorité du général Max Briand, qui a commandé durant deux ans en Indochine le 22ème RIC, « les casseurs de Viets ». Pour « éradiquer » l’UPC, Briand applique les méthodes utilisées en Indochine et Algérie : camps de regroupement, politique de la terre brûlée, bombardements au napalm, destruction des villages.
En gare de Douala, un groupe de 52 détenus, hommes, femmes et enfants est embarqué tôt le matin, le 1er février 1962, dans un wagon métallique dont la porte est verrouillée. Quand le train arrive à Yaoundé au début de la soirée, l’asphyxie a fait son œuvre : le gendarme qui ouvre le wagon découvre 25 cadavres.
(Source : Calendrier des crimes d’outre-mer)