En lutte depuis dix ans contres les dictateurs successifs du Mexique, Emiliano Zapata, trahi par ses alliés après la victoire de Mexico City, a du se retrancher dans l’État de Morelos où il publie en 1911 le Plan de Ayala. Ce texte prophétique réclame la restitution aux Indiens d’au moins un tiers des territoires communaux qui leur ont été volés par les grands propriétaires. C’est la première fois au monde qu’est évoquée la nécessité d’une réforme agraire, sous la bannière « Tierra y Libertad » (Terre et Liberté). Le général US Pershing, qui combat les hommes de Pancho Vila au Nord, déclare : « Zapata et Vila sont des chiens communistes enragés qu’il faut éliminer ». Une détachement de faux soldats insurgés est envoyé à Cuernavaca pour soi-disant rallier les troupes de Zapata. Lors du défilé, feignant de présenter les armes, ils tirent à bout portant sur le révolutionnaire.
Le bilan total d’un quart de siècle de guerre civile au Mexique s’élève à un million de morts (sur 15 millions d’habitants).