Brillant général lors de la guerre de 1870, Georges Boulanger devient, en 1886, ministre français de la Guerre. Grand orateur, amateur de bon mots qui ravissent la presse de boulevard, défenseur de l’armée et du « petit peuple » contre les « riches » et les « juifs » il acquiert vite une immense popularité. Inquiet devant toute « agitation populiste », le gouvernment l’écarte. À Paris on manifeste en chantant : « Il reviendra, Boulange, Boulange ! ». À un moment où la République est ébranlée par des scandales financiers, Boulanger devient le chef de file d’une coalition hétéroclite rassemblant radicaux, anciens communards, nationalistes, bonapartistes, orléanistes, tous unis par la haîne de la « république cosmopolite » . Élu triomphalement à Paris en 1887, ses partisans s’arment pour une « marche sur l’Elysée », mais Boulanger préfère attendre les élections six mois plus tard - où il sera battu. Accusé de complot contre la sûreté de l’État, il se réfugie, le 4 avril 1889 à Bruxelles où il se suicidera sur la tombe de sa maîtresse, en septembre 1891.
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