Le gouvernement rouge-vert va se prononcer pour la stabilisation et la poursuite du processus de démilitarisation lors de la conférence sur la non-prolifération des armes atomiques qui commence à New York. La question était de savoir si Fischer devait demander le retrait de toutes les armes atomiques états-uniennes d’Allemagne à ce moment précis. Il y a aussi des débats à ce sujet aux États-Unis. Leur président veut intensifier son processus d’armement. Il serait bon que notre ministre des Affaires étrangères insiste pour que la course à l’armement atomique cesse. Cette conférence doit déboucher sur un document empêchant la prolifération des armes atomiques.
L’arsenal états-unien en Allemagne n’a plus aucun sens. Nous attendons que les engagements pris par George H. Bush et Mikhail Gorbatchev en 1991-1992 soient respectés. Il s’agissait à l’époque de réduire et démanteler les armes nucléaires tactiques des deux côtés. Cela concerne aussi des armements qui sont toujours en Allemagne, il est grand temps de remplir ces obligations.
Le gouvernement rouge-vert ne se prononce pas plus clairement car il est là pour sauver le Traité de non-prolifération et pour accélérer le désarmement. Les parlementaires sont là pour dire ce qu’il est nécessaire de faire, c’est-à-dire faire disparaître ces armes d’Allemagne. Si Greenpeace manifeste en face du ministère, c’est que cette organisation ne connaît pas bien la position du gouvernement. J’espère seulement que notre ministre va faire bouger les choses à New York. On saura aussi qui s’oppose à ce que ces armes nucléaires quittent l’Allemagne. J’espère que George W. Bush ne va pas démentir ce que son père a signé.

Source
Frankfurter Rundschau (Allemagne)
Le Frankfurter Rundschau est un quotidien généraliste diffusé à 180 000 exemplaires. Il s’agit un des plus grands quotidiens nationaux d’Allemagne. Les Droits de l’homme, les minorités et l’environnement y sont des thèmes récurrents.

« Die US-Atomwaffen müssen von deutschem Boden verschwinden », par Gert Weisskirchen, Frankfurter Rundschau, 3 mai 2005. Ce texte est adapté d’une interview.