La Charte européenne des langues régionales et/ou minoritaires proclame que " le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée ou publique constitue un droit imprescriptible et univer-sellement reconnu ". Elle s’oppose ainsi aux principes de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, qui ne reconnaît de droits qu’individuels. Pour concilier l’inconciliable, le professeur Guy Carcassonne propose de joindre à la signature de la France une " Déclaration interpréta-tive " selon laquelle " le terme de " groupe ", chaque fois qu’il apparaît dans la Charte, s’entend comme addition d’individus et non comme entité distincte de ceux qui la composent " (sic).