Le 30 janvier 2004, le tribunal de grande instance de Paris a reconnu à Greenpeace France le droit de pasticher la marque Esso. En juillet 2002, Esso SA, filiale française du groupe américain ExxonMobil, avait intenté un procès en contrefaçon afin d’empêcher la campagne « STOP E$$O : ennemi climatique numéro un ». La multinationale reprochait à l’association d’avoir utilisé la marque Esso, en remplaçant les « S » par le signe « $ ». C’est, en France, la troisième victoire de citoyens face aux marques. Le 16 juin 1998, la cour d’appel de Paris avait autorisé le collectif « Elf ne fera pas la loi en Afrique » à utiliser le logo de la compagnie pétrolière sur ses affiches. Le 30 avril 2002, la même cour d’appel avait reconnu au Réseau Voltaire le droit de pasticher la marque Danone sur son site internet « JeBoycotteDanone ». Il est maintenant confirmé qu’en France l’usage parodique ou politique des logos de marques est autorisé. Les citoyens ont le droit de critiquer les entreprises et de les attaquer sur le terrain qu’elles voulaient leur interdire : celui de l’image de marque.
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