Depuis l’invasion du pays en 1915, les États-Unis ont fait des efforts intermittents, parfois sans consistance, pour renforcer la stabilité, la démocratie et la prospérité en Haïti. La dernière décennie à particulièrement bien illustré les contradictions de la politique américaine envers ce pays.
En effet, alors que l’administration Clinton a soutenu Aristide en l’aidant à revenir au pouvoir, l’administration Bush a suspendu toutes les aides économiques et a apporté ses conseils et son soutien moral à son opposition. Or, plus un camp est soutenu par Washington, moins il est prêt à faire des concessions et cela n’encourage pas la stabilité. Démocrates et républicains doivent concilier leur politique dans ces pays et ils sont justement en train d’en prendre le chemin. En effet, Powell a affirmé que Jean-Bertrand Aristide devait terminer son mandat et l’administration Bush qu’Aristide est le seul responsable légitime. De leur côté, les partisans démocrates d’Aristide ont reconnu qu’il était responsable de la crise.
Cette convergence doit permettre de développer une nouvelle politique qui sera fondé sur les éléments suivants :
 Il faut qu’Aristide termine son mandat, mais durant les deux ans qui viennent les États-Unis devront préparer les prochaines élections pour qu’elles soient justes. Pour cela, la communauté internationale devra organiser totalement ces élections.
 Il faut accroître l’aide internationale à Haïti.
 Une part de cette aide doit être donnée aux ONG.
 Il faut organiser la médiation entre Aristide et ses opposants.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« A Way Out for Haiti », par James Dobbins, New York Times, 19 février 2004.