Même sans le livre de Bob Woodward, une chose était évidente : notre président a été déterminé dans son engagement à libérer l’Irak et son peuple afin de construire une nation libre, stable et prospère. Le président a été clair, même face aux difficultés, nous ne devons pas nous arrêter et quitter l’Irak précipitamment. Pourtant, de récentes actions que nous avons menées pourraient être interprétées par les Irakiens comme le signal d’un départ progressif.
Cela vient du fait que nous avons commis une erreur en ne constituant pas un gouvernement d’Irak libre avant la guerre. Ce gouvernement aurait pris ses fonctions sitôt Saddam Hussein renversé et cela nous aurait évité d’être présentés comme des « occupants ». Aujourd’hui, la correction de cette erreur en entraîne une autre : marquer la fin de l’occupation avec une date arbitraire (le 30 juin) au lieu de se préoccuper de l’installation d’un gouvernement représentatif.
L’absence d’instance représentative à cette date nous a poussés à nous tourner vers l’ONU pour nommer les membres du prochain gouvernement. C’est là qu’entre en scène Lakhdar Brahimi, un homme hostile aux États-Unis, qui va nommer l’autorité irakienne par intérim. M. Brahimi a déjà critiqué notre action à Faludja. L’ONU pourrait également remettre en cause la loi d’administration transitoire, ce qui saperait la confiance des Irakiens dans le président Bush.
Vu la situation, il est important de montrer notre détermination et de prouver que nous ne nous désengagerons pas.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« A need to prove steadfast », par Frank J. Gaffney Jr., Washington Times, 27 avril 2004.