Le développement de la violence en Irak, particulièrement dans le triangle sunnite a poussé certains à Washington, notamment au département d’État à s’orienter vers une réintégration des « bons » ba’asistes en Irak. L’Autorité provisoire de la Coalition a déjà réinstallé des responsables importants à des postes de sécurité et dans l’armée.
L’idée selon laquelle beaucoup de ba’asistes « innocents » ont été affectés par la politique de L. Paul Bremer est un mythe : sur deux millions de membres du parti, seuls 15 à 20 000 ont perdu leurs postes, principalement ceux occupant de hautes fonctions, des postes auxquels on n’accédait qu’en ayant activement soutenu le régime. En réhabilitant certains des fidèles de Saddam pour en combattre d’autres, on envoie un mauvais message aux Irakiens. La réhabilitation de certains anciens militaires de haut rang de l’époque de Saddam pour occuper des postes importants est dangereuse. En outre, elle a été confiée au général Petraeus, un homme qui a tout fait pour diminuer l’impact de la déba’asification.
Dans la région de Mossoul, où il est en poste, il est parvenu à faire réintégrer les deux tiers des enseignants d’université qui avaient été licenciés. À Mossoul, des anciens responsables du parti Ba’as sont aussi maintenus dans l’administration. Ce n’est pas un hasard si, d’après la CIA, cette région connaît la résistance la plus organisée d’Irak. Aujourd’hui, 10 % des forces irakiennes travaillent contre nous, il ne faut pas les renforcer.
« CPA policy misfires », par Joel Mowbray, Washington Times, 3 mai 2004.
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