Le 3 juin, le New York Times a affirmé que des employés du Pentagone avaient dû passer au détecteur de mensonge dans le cadre de l’enquête sur l’Iraqi National Congress d’Amhed Chalabi, accusé d’avoir livré des informations classifiées aux Iraniens. Cet évènement n’a pourtant jamais eu lieu, mais le New York Times n’a pas présenté ses excuses malgré la preuve de son erreur.
Cette enquête est la conséquence de l’affaire Chalabi qui a commencé quand plusieurs sources ont affirmé qu’un agent de renseignement iranien à Bagdad aurait envoyé à Téhéran un message révélant que les États-Unis avaient réussi à déchiffrer leurs codes secrets, un message qui aurait été envoyé dans ce même code. Le 2 juin, la veille de l’article du New York Times le quotidien faisait déjà sa « une » sur cette affaire. La croyance commune veut désormais que les membres du Pentagone passés au détecteur de mensonge soient les subordonnés de Paul Wolfowitz et Douglas Feith. Il résulte des articles du New York Times que les personnes qui sont visées dans cette affaire sont les ennemis de la CIA et du département d’État : les faucons et Chalabi. C’est exactement ce que voulait la source des articles.
On notera à la décharge du New York Times que certaines personnes sont bien passées au détecteur de mensonge, mais à Bagdad. Le Times ne s’est pas contenté de donner une fausse information, il a brisé la déontologie journalistique en ne donnant même pas dans son article la version du Pentagone qui niait les faits, un démenti que le Washongton Post avait noté pour sa part. Le New York Times a terni la réputation de certaines personnes, mais, connaissant ce journal, je pense qu’il ne s’excusera pas.
« Polygraphing rumors », par Joel Mowbray, Washington Times, 24 juin 2004.
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