Les informations présentent l’Irak comme un pays emporté dans une spirale de violence et de destruction. Les sceptiques ne pensent pas que l’Irak soit prêt pour la démocratie. Ils ne pourraient pas plus se tromper. La grande majorité des Irakiens est pleine d’espoir et veut construire une nation démocratique même si cela prend du temps. Quoi qu’il en soit, un succès en Irak, au cœur du Moyen-Orient est d’une importance vitale pour toutes les nations du monde.
La situation économique et la sécurité sont profondément liées, elles doivent donc être traitées simultanément. Nous voulons rétablir notre contrôle sur la totalité du territoire. Les Irakiens qui aident l’insurrection, mais qui n’ont pas de sang sur les mains, doivent profiter de l’amnistie. La petite minorité de loyalistes de Saddam Hussein et de jihadistes étrangers dont le but est de développer la terreur ne réussira pas, elle sera isolée et traduite en justice. Depuis le transfert de souveraineté, l’Irak développe ses forces de sécurité, mais il a besoin d’aide.
Sur le plan économique, notre priorité est de vaincre le chômage, reconstruire les infrastructures nationales, restaurer les services de bases et développer la production pétrolière. Pour cela, nous avons besoin d’aide économique, mais nous n’avons reçu que 5 % de celle qui nous a été promise. Il faut accélérer le processus et annuler la majorité de la dette contractée par la machine de guerre de Saddam Hussein. Il faut investir dans le pétrole pour accroître les ressources irakiennes.
Nous devons également préparer les élections avec l’aide de l’ONU. Il ne faut pas laisser les forces du terrorisme profiter de la situation.

Source
The Independent (Royaume-Uni)

« Economic and security problems must be solved, not just for us but for the world », par Iyad Allaoui, The Independent, 20 septembre 2004.