Difficile de prédire qui sera le vainqueur de l’élection états-unienne. Il y a quelques mois, j’étais certain que George W. Bush serait réélu mais John Kerry a connu une montée en puissance marquée par ses trois victoires lors des débats télévisés. Cependant l’élection n’est pas jouée et Bush est à la fois trop souvent incompris et sous-estimé en Europe. Il est trop tôt pour se prononcer sur l’élection mais il y a une question que l’on peut se poser : qui Tony Blair veut-il voir gagné ?
Il y a quatre ans, tout le monde affirmait que le Premier ministre souhaitait la victoire d’Al Gore, compte tenu de ses bons rapports avec Bill Clinton et d’une incapacité supposée à travailler avec quelqu’un d’aussi conservateur que Bush. Aujourd’hui, tout le monde affirme que Blair préfèrerait une victoire de Bush. En réalité, dans les deux campagnes électorales, il est resté neutre. Sa relation avec Bush lui a valu des ennuis politiques mais il a estimé que cela en valait la peine.
Si Kerry gagne, beaucoup dans les médias diront que cela isole Blair mais en réalité, s’il est élu, Kerry devra rapidement consulter Blair sur de nombreuses questions au Moyen-Orient, sur le terrorisme ou la prolifération nucléaire. Blair devrait avoir la même relation avec lui qu’avec Clinton.
« Blair is right to sit on the fence », par Alastair Campbell, The Guardian, 2 novembre 2004.
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