Bon après-midi. J’aimerais tout d’abord remercier le premier ministre Olmert et le président Abbas de l’hospitalité qu’ils m’ont offerte ici en Terre sainte. Nous avons eu des entretiens productifs, et il est maintenant temps de faire les choix difficiles.
J’ai fait comprendre, tant au premier ministre Olmert qu’au président Abbas, que des progrès devaient être réalisés sur quatre plans parallèles.
Premièrement, les deux parties doivent respecter les engagements qu’elles ont pris en vertu de la « feuille de route ».
Deuxièmement, les Palestiniens doivent construire leur économie et leurs institutions politiques et de sécurité. Pour ce faire, ils ont besoin de l’aide d’Israël, de la région, et de la communauté internationale.
Troisièmement, j’ai réitéré ma reconnaissance à l’égard de la Ligue arabe pour l’initiative de paix qu’elle a mise en avant, et j’ai demandé à tous les pays arabes de tendre la main à Israël, une démarche qui n’a que trop tardé.
Quatrièmement, les parties doivent s’atteler à la négociation. J’ai exhorté les deux dirigeants à s’assurer que leurs équipes négocient sérieusement, dès aujourd’hui. Je soutiens fermement la décision qu’ils ont prise de continuer à se réunir au sommet régulièrement, parce que ce sont eux, j’en suis convaincu, qui peuvent, et doivent, prendre l’initiative.
Je partage avec ces deux dirigeants la vision de deux États démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. Ils croient tous deux qu’une telle issue est dans l’intérêt de leurs peuples et sont résolus à négocier une solution pour y arriver.
Le point de départ des négociations sur le statut permanent qui permettront de s’acheminer vers cet objectif est clair : l’occupation qui a commencé en 1967 doit s’achever. L’accord (de paix) doit établir la Palestine comme patrie du peuple palestinien, de même qu’Israël est la terre du peuple juif. Les négociateurs doivent veiller à ce qu’Israël ait des frontières sûres, reconnues et défendables. Ils doivent également s’assurer que l’État palestinien soit viable, doté d’un territoire contigu, souverain et indépendant.
Il est essentiel que chaque partie comprenne que la satisfaction des objectifs fondamentaux de l’autre est la clé d’un accord réussi. La sécurité d’Israël et la viabilité de l’État palestinien sont dans l’intérêt mutuel des deux parties.
Trouver un accord nécessitera des concessions politiques douloureuses de part et d’autre. S’il appartient aux deux parties de trancher les questions territoriales, je crois que tout accord de paix entre elles nécessitera des ajustements mutuellement acceptés à la ligne d’armistice de 1949 afin de refléter les réalités actuelles et de s’assurer que l’État palestinien sera viable et continu. Je pense que nous devons considérer la création d’un État palestinien et d’un nouveau mécanisme international comprenant des indemnisations pour résoudre la question des réfugiés palestiniens.
J’ai affirmé à chaque dirigeant que la mise en œuvre de tout accord dépendrait du respect de la feuille de route. Aucune partie ne devrait entreprendre une activité allant à l’encontre des obligations contractées en vertu de ce document ou causant préjudice à la négociation d’un statut définitif. Pour les Israéliens, cela signifie l’arrêt de l’expansion des colonies et le démantèlement des postes avancés non autorisés. Pour les Palestiniens, cela signifie contrer les terroristes et démanteler leurs infrastructures.
Je sais que Jérusalem est une question difficile. Les deux parties ont de profondes inquiétudes politiques et religieuses. Je sais que le règlement de cette question sera l’un des écueils les plus difficiles à surmonter sur le chemin de la paix, mais c’est celui que nous avons choisi.
La sécurité est fondamentale. Aucun accord, aucun État palestinien ne peut naître de la terreur. Je réaffirme le ferme engagement de l’Amérique envers la sécurité d’Israël.
La création d’un État palestinien n’a que trop tardé. Les Palestiniens le méritent. Cet État renforcera la stabilité de la région et contribuera à la sécurité d’Israël. Un accord de paix peut et doit intervenir avant la fin de l’année. Je sais que chaque dirigeant approuve cet objectif important, et je suis résolu à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour l’atteindre.
Je vous remercie.
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