Au cours de ce discours, le président Bush a lu l’intégralité du mémorandum d’accord israélo-palestinien et réaffirmé la position de son pays en faveur d’un État palestinien vivant aux côté d’Israël en tant qu’État juif.
Je vous souhaite la bienvenue à l’un des meilleurs instituts de notre pays, l’École navale des États-Unis. Nous vous sommes reconnaissants de vous joindre à nous pour ce qui, je pense, constitue une occasion historique d’encourager l’expansion de la liberté et de la paix en Terre sainte.
Nous nous sommes réunis pour poser les fondements nécessaires à l’instauration d’une nouvelle nation, un État palestinien démocratique qui vivra côte à côte avec Israël en paix et en sécurité. Nous nous sommes réunis également pour contribuer à mettre fin à la violence qui est le véritable ennemi des aspirations tant des Israéliens que des Palestiniens.
Nous sommes partis d’un bon pied. Je vais vous lire la déclaration dont sont convenus nos invités éminents :
Les représentants du gouvernement de l’État d’Israël et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), à savoir le Premier ministre Ehoud Olmert et le président Mahmoud Abbas en sa qualité de président du comité directeur de l’OLP et de président de l’Autorité palestinienne, se sont réunis à Annapolis (Maryland), sous les auspices du président George Bush des États-Unis d’Amérique et avec le soutien des participants à cette conférence internationale, et sont parvenus à l’accord suivant.
Nous exprimons notre détermination à mettre fin aux effusions de sang, aux souffrances et aux décennies de conflit entre nos deux peuples, à introduire une nouvelle ère de paix fondée sur la liberté, la sécurité, la justice, la dignité, le respect et la reconnaissance mutuelle, à propager une culture de paix et de non-violence, à faire face au terrorisme et à la provocation qu’ils émanent des Palestiniens ou des Israéliens. Pour réaliser l’objectif de deux États, Israël et la Palestine vivant côte à côte en paix et en sécurité, nous convenons d’ouvrir immédiatement des négociations bilatérales en toute bonne foi afin de conclure un traité de paix qui règle les questions en suspens, dont toutes les questions fondamentales sans exception, comme il est précisé dans les accords antérieurs.
Nous convenons d’entamer des négociations vigoureuses, suivies et continues et ferons tous les efforts nécessaires pour conclure un accord avant la fin de 2008. À cet effet, un comité directeur, dirigé en commun par le chef de la délégation de chaque partie, se réunira régulièrement, comme convenu. Ce comité directeur élaborera un plan de travail commun, établira et examinera les travaux des équipes de négociateurs qui seront chargées de s’attaquer à toutes les questions et qui seront dirigées par un représentant attitré de chaque partie. La première session du comité directeur se tiendra le 12 décembre 2007.
Le président Abbas et le Premier ministre Olmert continueront de se réunir tous les quinze jours pour suivre les négociations de manière à offrir toute l’aide nécessaire à leur progression.
Les parties s’engagent également à remplir immédiatement leurs obligations respectives conformément à la feuille de route relative à une solution permanente au conflit israélo-palestinien sous forme de deux États, telle qu’elle a été énoncée par le Quatuor le 30 avril 2003, et conviennent de mettre en place un mécanisme américain, palestinien et israélien, dirigé par les États-Unis, destiné à suivre l’application de la feuille de route.
Les parties s’engagent en outre à continuer à exécuter leurs obligations actuelles de la feuille de route jusqu’à ce qu’elles parviennent à un traité de paix. Les États-Unis surveilleront et évalueront la réalisation de l’engagement des deux parties relatif à la feuille de route. À moins que les parties en décident autrement, la mise en œuvre du futur traité de paix dépendra de l’application de la feuille de route, comme en jugeront les États-Unis.
Toutes mes félicitations pour votre rôle dirigeant.
Les Palestiniens sont dotés de nombreux dons et talents. Ils veulent avoir la possibilité de se servir de ces dons pour améliorer leur vie et pour créer un avenir meilleur pour leurs enfants. Ils veulent la dignité qui accompagne la souveraineté et l’indépendance. Ils veulent la justice et l’égalité dans le cadre de l’État de droit. Ils veulent être à l’abri de la violence et de la crainte.
Le peuple d’Israël a lui aussi des aspirations légitimes. Il veut que ses enfants puissent monter dans un autobus ou aller à l’école sans craindre un attentat-suicide. Il veut que les attaques à la roquette cessent de même que les incessantes menaces d’assaut. Il veut que sa nation soit reconnue et acceptée là-même où il vit.
Désormais, Palestiniens tout autant qu’Israéliens comprennent que, pour réaliser leurs propres aspirations, la clé est de s’entraider à réaliser leurs aspirations mutuelles, et que les deux peuples ont besoin d’un État palestinien indépendant, démocratique et viable. Un tel État donnerait aux Palestiniens la possibilité d’avoir une vie caractérisée par la liberté, la motivation et la dignité. Un tel État permettrait aux Israéliens d’avoir ce qu’ils recherchent depuis des générations : vivre en paix avec leur voisin.
Il ne sera pas facile de réaliser cet objectif. Si cela l’avait été, ce serait chose faite depuis longtemps. Pour parvenir à la liberté et à la paix, les Israéliens et les Palestiniens devront faire des choix difficiles. Les deux côtés ne se font pas d’illusions sur le travail qui les attend, mais ayant eu l’occasion de m’entretenir avec leurs dirigeants, (je sais) qu’ils sont prêts à s’attaquer aux questions difficiles. Ainsi que le Premier ministre Ehoud Olmert l’a dit récemment, « Nous n’écarterons aucune des questions historiques ; nous n’aurons pas peur d’en parler. » Et, ainsi que l’a dit le président Abbas, « Je pense qu’une occasion se présente non seulement à nous, mais aussi aux Israéliens. Nous disposons d’une occasion historique et importante qu’il nous faut saisir. » C’est dans cet esprit que nous avons conclu - qu’ils ont conclu - la déclaration que je viens de lire.
Notre objectif, ici à Annapolis, n’est pas de conclure un accord. C’est plutôt de lancer des négociations entre les Israélien
Textes de référence
– Résolution 181 de l’Assemblée générale de l’ONU (29 novembre 1947) : plan de partage de la Palestine.
– Résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU (11 décembre 1948) : droit inaliénable au retour des Palestiniens.
– Résolution 237 du Conseil de sécurité de l’ONU (14 juin 1967) : retour des réfugiés palestiniens.
– Résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU (22 novembre 1967) : illégalité de l’occupation des territoires envahis lors de la guerre de 1967.
– Résolution 2649 de l’Assemblée générale de l’ONU (30 novembre 1970) : légitimité de la lutte des peuples assujettis pour recouvrir leurs droits par tous les moyens.
– Résolution 338 du Conseil de sécurité de l’ONU (22 octobre 1973) : cessez le feu à l’issue de la guerre de 1973.
– Résolution 3236 de l’Assemblée générale de l’ONU (22 novembre 1974) : droits inaliénables du peuple palestinien.
– Résolution 3379 de l’Assemblée générale de l’ONU (10 novembre 1975) : qualification du sionisme.
– Résolution 3240/B de l’Assemblée générale de l’ONU (2 décembre 1977) : journée de solidarité avec le peuple palestinien.
– Accord de Camp David (17 septembre 1978) : préparation de la paix séparée israélo-égyptienne.
– Résolution 446 du Conseil de sécurité de l’ONU (22 mars 1979) : illégalité des colonies de peuplement dans les Territoires occupés.
– Résolution 478 du Conseil de sécurité de l’ONU (20 août 1980) : illégalité de l’annexion de Jérusalem
– Résolution 46/86 de l’Assemblée générale de l’ONU (16 décembre 1991) : retrait de la qualification du sionisme.
– Accord d’Oslo (13 septembre 1993)
– Rapport Mitchell (21 mai 2001)
– Résolution 1397 du Conseil de sécurité (13 mars 2002) : appel à la création d’un État palestinien.
– Initiative de paix arabe présentée par le prince Abdullah bin Abdul-Aziz (27-28 mars 2003) : solution à deux États.
– Feuille de route du Quartet (30 avril 2003)
– Les 14 réserves israéliennes à la feuille de route (25 mai 2003)
– Lettre d’Ariel Sharon à George W. Bush (14 avril 2004)
– Lettre de George W. Bush à Ariel Sharon (14 avril 2004) : reconnaissance des territoires conquis par Israël.
– Résolution ES-10/15 de l’Assemblée générale de l’ONU (20 juillet 2004) : illégalité du Mur construit dans les Territoires occupés
– Déclaration israélo-palestinienne d’Annapolis (27 novembre 2007)
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