Nous l’avons échappé belle quand le Congrès a rejeté un plan censé réparer la communauté du renseignement états-unien qui aurait été contre-productif malgré ses bonnes intentions. Ce plan aurait rajouté des lourdeurs bureaucratiques au détriment de la collecte d’information et de l’analyse.
Son rejet est principalement le fait de trois hommes : le général Richard Myers, chef d’état-major inter armés, Duncan Hunter, représentant républicain de Californie et président de la Commission des forces armées de la Chambre des représentants, et James Sensenbrenner, représentant républicain du Wisconsin et président de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants. Ces trois hommes ont résisté aux pressions de la Commission d’enquête sur le 11 septembre, des familles du 11 septembre, de la Maison-Blanche et d’autre élus. Ils ont ainsi sauvé le renseignement malgré les critiques de ceux qui voulaient que cette nouvelle réglementation, conçue en secret, soit adoptée sans débat par le Congrès.
Les craintes exprimées sur ce projet par Myers ont permis à M. Hunter d’avoir davantage de poids pour contester ce texte et empêcher la création d’un poste de directeur du renseignement englobant des pouvoirs appartenant jusqu’ici au secrétaire à la Défense. Certains opposants aux positions de Myers ont affirmé que c’était Donald Rumsfeld qui avait téléguidé son intervention, mais Myers a le cran suffisant pour dire ce qu’il pense au pouvoir politique seul. M. Sensenbrenner a ensuite émis des réserves concernant des mesures qui annulent des dispositions précédentes adoptées par le Congrès sur l’entrée des étrangers sur notre sol.
Malgré les protestations des démocrates qui affirmeront sans doute qu’une telle attitude remet en cause toute possibilité d’accord bipartisan sur le sujet par la suite, les réformes du renseignement devront commencer avec l’entrée en fonction de la nouvelle Chambre.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« Intelligence test », par Frank J. Gaffney Jr., Washington Times, 23 novembre 2004.