Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, a remis à son homologue libanais de passage à Moscou, Abdallah Bou Habib, des images satellites prises du port de Beyrouth juste après l’explosion qui l’a dévasté, le 4 août 2020.

Ces images devraient permettre de comprendre ce qui s’est réellement passé (1, 2 ou 3 explosions ? alimentées par des engrais stockés dans le port ou par un explosif tiré par des avions ?).

L’enquête libanaise n’a toujours pas élucidé l’origine du drame. Elle se concentre pour le moment sur les activités et les réactions des hauts-fonctionnaires en charge des lieux. Elle se heurte à de nombreuses « immunités » et tentatives de dessaisissement du magistrat instructeur. En outre, le Hezbollah qui a été accusé il y a quelques années d’avoir assassiné Rafic Hariri, n’est pas disposé à laisser se dérouler l’enquête en laissant se développer des hypothèses sans indices.

Le président libanais, le général Michel Aoun, avait initialement demandé ces photos à la France qui n’a pas donné suite à sa demande. Un conseiller du président Emmanuel Macron avait assuré à un hebdomadaire libanais que les satellites français étaient en panne ce jour-là.