Les Occidentaux sont favorables à un régime militaire au Liban. Comme nous l’écrivions en juillet 2020, les États-Unis souhaiteraient placer le commandant chrétien de l’armée, le général Joseph Aoun (sans lien de parenté avec l’actuel président de la République) [photo] à la présidence de la République. Ce serait un moyen pour eux de conserver une influence dans le pays qui passera après les élections législatives dans la zone d’influence russe.

Ils semblent accepter l’idée que le Parlement serait alors présidé par l’actuel directeur de la Sécurité générale, le général chiite Abbas Ibrahim (proche de la Syrie) ; une hypothèse qui les avait poussé à tenter d’anticiper la date des élections législatives pour l’empêcher de se présenter.

Ils envisagent que le directeur des Forces intérieures de Sécurité (FSI), le sunnite Imad Osman, devienne Premier ministre. Et ainsi de suite.

Une opération est à l’étude qui maintiendrait les apparences de la démocratie et éviterait la formule du coup d’État militaire. Bien sûr, il faudrait pour y parvenir modifier la Constitution ou simplement la violer une fois de plus. Le projet d’élections législatives sous contrôle de l’armée française permettrait de faciliter ce tour de passe-passe.