Le mythe de la lutte contre la prolifération garantie par un système international a été brisé lorsque l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) a découvert un marché noir nucléaire clandestin dirigé par le métallurgiste pakistanais Abdul Qadeer Khan. L’Iran, la Libye et la Corée du Nord étaient les premiers bénéficiaires de ce trafic et c’est le cas iranien qui est le plus inquiétant en raison du retour au pouvoir des durs du régime. Il est possible que Téhéran mène très prochainement des tests nucléaires.
Il n’y a pas une minute à perdre pour les stopper. Aujourd’hui, l’Iran développe en parallèle trois programmes d’enrichissement de matière nucléaire : un avec la technologie de Khan, un avec la technologie russe et un avec le système chimique des Chinois. Il faut prendre des mesures urgentes pour gérer le problème des États ou des groupes non-étatiques qui veulent acquérir des armes nucléaires. Il faut donc exiger du Pakistan qu’il nous livre toutes les informations qu’il possède sur le programme iranien. C’est sans doute pour cette raison que George Tenet, le directeur de la CIA, s’est rendu secrètement au Pakistan.
Colin Powell doit aussi prendre part à cette lutte contre le programme iranien en constituant une coalition d’États qui feront pression sur l’Iran pour qu’il démantèle totalement son programme nucléaire. Il faut donc que le département d’État renonce à sa politique de conciliation avec Téhéran car elle nous mène à un désastre nucléaire. Il faut au contraire positionner des bombardiers au Qatar pour montrer notre détermination et demander aux pays de l’Union européenne de faire pression en utilisant leurs relations commerciales.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« Iran’s nuclear menace », par Mansoor Ijaz et Thomas McInerney, Washington Times, 6 mars