Les soldats britanniques ont été soumis à de fortes critiques suite à la publication par le Daily Mirror de photos montrant le traitement de prisonniers irakiens le visage recouvert. Pourtant, l’interrogatoire des prisonniers est une part vitale des opérations militaires, de police et de contre-terrorisme. Créer un sentiment d’isolement et une désorientation est une part importante du processus d’interrogatoire militaire. Ainsi, beaucoup de détenus de la guerre des Malouines et d’Irlande du Nord ont eu les yeux bandés ou le visage recouvert.
Geoff Hoon a malheureusement échoué à présenter ces éléments à la population et aux députés. Il n’est pas parvenu à expliquer la distinction entre ces méthodes d’interrogatoire et de la torture. Les services de renseignement ne pratiquent pas la torture car, outre les considérations morales, ils savent qu’elle ne donne pas de bons résultats. Par contre, l’utilisation de la fatigue et de la désorientation n’est pas un mal. Peut-être que ce sont les pratiques menant à cet état que le CICR a noté et a eu le tort de référencer comme de la torture.
Il faut que les interrogateurs ne donnent aux prisonniers aucune indication sur le temps qui s’écoule et que l’interrogateur soit le seul lien du prisonnier avec le reste de l’humanité. Il faut cependant reconnaître que les prisonniers de guerre sont vulnérables aux mauvais traitements, surtout émanant d’unité non-combattantes qui marquent souvent moins de respects pour les combattants adverses et compensent une forme de frustration de ne pas avoir combattu en maltraitant les détenus. Toutefois, les vrais interrogateurs connaissent la nécessité du respect et du professionnalisme.
« The truth about torture and interrogation », par Hugh McManners, The Independent, 12 mai 2004.
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