J’ai promulgué aujourd’hui la Loi sur le désarmement de l’Armée du Seigneur et sur le redressement du nord de l’Ouganda. Elle reflète la volonté des États-Unis de contribuer à mettre fin à la brutalité et à la destruction qui ont été la marque de l’Armée de résistance du Seigneur dans plusieurs pays pendant deux décennies, et à œuvrer en faveur d’un avenir de plus grande sécurité et d’espoir pour les populations de l’Afrique centrale.

L’Armée de résistance du Seigneur (LRA) s’en prend, en Afrique centrale, aux civils qu’elle assassine, viole et mutile, enlevant et brutalisant leurs enfants et faisant des centaines de milliers de déplacés. Sa direction, inculpée par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité, n’a pour ordre du jour et objectif que sa propre survie. Elle remplit les rangs de son groupe des jeunes garçons et filles qu’il enlève. Quelles que soient les normes appliquées, ses actes ne peuvent être qualifiés que d’affront à la dignité humaine.

Chacune des millions de personnes touchées par la violence a sa propre histoire et sa voix que nous ne devons pas oublier. Dans le nord de l’Ouganda, nous nous souviendrons de Mlle Angelina Atyam, la jeune adolescente de 14 ans enlevée par la LRA en 1996 et retenue pendant près de 8 ans, l’une de 139 filles victimes d’un rapt collectif à un pensionnat. Dans le Sud Soudan, nous nous souviendrons de M. John Loboi, père, époux, frère et travailleur humanitaire local tué dans une embuscade alors qu’il venait à l’aide d’autres personnes en 2003. Et en République démocratique du Congo et en République centrafricaine, les populations de Dungu et d’Obo ont eux aussi leurs histoires de pertes et de souffrances à raconter.

Nous pleurons ceux qui ont été tués. Nous faisons des prières pour que ceux qui ont été enlevés soient libérés et les blessés guéris. Nous lançons un appel aux combattants de la LRA à déposer les armes et à se rendre. Nous sommes d’avis que la direction de la LRA doit être traduite en justice.

J’ai signé cette loi aujourd’hui tout en reconnaissant le fait que nous devons tous renouveler nos engagements et renforcer nos capacités de protéger et d’aider les civils pris dans les griffes de la LRA, d’accueillir ceux qui se rendent et de soutenir les efforts visant à traduire en justice les dirigeants de la LRA. La loi réitère la politique des États-Unis et notre engagement à œuvrer en faveur d’une résolution globale et durable du conflit dans le nord de l’Ouganda et dans les autres régions touchées, notamment dans le nord-est de la République démocratique du Congo, dans le Sud-Soudan et en République centrafricaine, ce que nous ferons en partenariat avec les gouvernements de la région et avec les initiatives multilatérales.

Je félicite le gouvernement de l’Ouganda des mesures qu’il a prises pour stabiliser le nord du pays, du soutien actif qu’il accorde à l’assistance à la transition et au développement et de sa poursuite des programmes de réintégration pour ceux qui se rendent et échappent aux rangs de la LRA.

Je voudrais aussi affirmer aux autres pays touchés par les actes de la LRA que nous sommes conscients du danger qu’elle représente et continuerons à appuyer les initiatives visant à protéger la population civile et à mettre fin à ce chapitre terrible de l’histoire de l’Afrique centrale. Depuis plus d’une décennie, les États-Unis œuvrent de concert avec d’autres pays et entités pour faire face à la crise provoquée par la LRA. Nous avons appuyé le processus de paix et de réconciliation, l’aide humanitaire et le redressement régional, la protection des civils et la réintégration des anciens combattants, et nous soutenons les gouvernements de la région alors qu’ils essaient d’assurer la sécurité de leurs peuples. En nous dirigeant vers l’avenir, nous invitons nos partenaires à se joindre à nous alors que nous renouvelons tous nos efforts.

Je félicite le Congrès de s’être penché sur cette importante question et j’applaudis les centaines de milliers d’Américains qui se sont mobilisés pour répondre à cette crise de conscience unique. Nous avons écouté ce que nous ont dit les organismes de défense, les organisations non gouvernementales, les groupes confessionnels et les acteurs humanitaires qui n’ont pas accès à la région et aux victimes, et ceux qui continuent à travailler sur ce dossier dans notre gouvernement. Nous avons vu vos reportages, vos sites Internet, vos blogues et vos cartes postales vidéos qui nous ont montré le fléau dont souffrent les enfants. Vos actions représentent le meilleur du rôle important que les citoyens américains jouent de par le monde, et nous sommes résolus à œuvrer avec vous en faveur de l’avenir de paix et de dignité que méritent les peuples qui ont souffert aux mains de la LRA.