Nous avons remarqué la déclaration de la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini faite au nom de l’UE le 17 mars à l’occasion du 5e anniversaire de la réunification de la Crimée et de Sébastopol avec la Russie [1], et les commentaires qui ont suivi en marge de la réunion du Conseil des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles, ainsi que la déclaration du Conseil de l’Otan à ce sujet le 18 mars 2019 [2].

Ces déclarations contiennent beaucoup de formulations similaires. Visiblement, les représentants de l’UE et de l’Otan à Bruxelles préfèrent ne pas croire ce qu’ils voient et, d’année en année, copient et répètent leurs dispositions sur le thème criméen.

Il y a cinq ans, à l’issue d’un vote démocratique, les habitants de la Crimée et de Sébastopol ont pris la décision fatidique de rétablir la justice historique et de revenir dans leur maison natale : la Fédération de Russie. En votant pour leur avenir et l’avenir de leurs enfants, les Criméens ont montré au monde entier ce qu’était une véritable démocratie, et pas une démocratie fictive. Depuis, un immense travail a été accompli et se poursuit afin de finaliser l’intégration de la péninsule dans l’espace politique, socioéconomique et juridique commun de la Russie. Tous les visiteurs de la péninsule, notamment des personnalités éminentes de plusieurs pays occidentaux, constatent les succès de la Crimée et de Sébastopol.

Le problème de l’électricité a été réglé : des centrales thermiques de grande puissance ont été construites et mises en service. Une communication de transport a été mise en place avec la partie continentale de la Fédération de Russie : la circulation routière a été ouverte l’an dernier sur le pont de Crimée construit en un temps record, et d’ici la fin de l’année sera lancée une communication ferroviaire régulière. La circulation de passagers a augmenté avec la mise en service du nouveau terminal de l’aéroport international de Simféropol. La construction de l’autoroute fédérale "Tauride" est en cours. On travaille à la mise en place d’un approvisionnement fiable de la région en eau douce. 100 km de nouvelles conduites ont été mis en service, d’ici 2020 sera terminée la construction de conduites à plusieurs tuyaux pour remplir le Canal de Crimée du Nord et surmonter les conséquences de son blocage par l’Ukraine. Des sites d’infrastructure sociale, des établissements scolaires de différents niveaux et des hôpitaux sont construits de manière accélérée.

Mais cela n’intéresse pas beaucoup l’UE et l’Otan. Une nouvelle tentative a été entreprise pour marquer des points politiques en se servant de l’incident provoqué par les autorités ukrainiennes en novembre 2018 dans le détroit de Kertch. Récemment, l’UE a pris la décision révoltante d’inscrire sur sa liste illégitime de sanctions plusieurs citoyens russes, notamment nos garde-frontières qui avaient contribué à empêcher cette incursion provocante de militaires ukrainiens. La solidarisation de l’UE et de l’Otan avec la version ukrainienne des faits ne fait qu’attiser les sentiments militaristes à Kiev et soutient ceux qui visent à poursuivre la confrontation. Même chose en ce qui concerne les inventions sur la "militarisation continue" de la Crimée et les prétendus obstacles à la libre circulation des navires en mer d’Azov. Les multiples explications que nous donnons à différents niveaux à ce sujet semblent être rapidement oubliées.

Rappelons que c’est l’Otan qui procède à une militarisation active de la région de la mer Noire, renforce sa présence en Europe de l’Est, et modernise l’infrastructure militaire et civile. Des systèmes de missiles antibalistiques américains ont été déployés en Roumanie. Les patrouilles sont renforcées dans l’espace maritime et aérien, et l’activité de reconnaissance s’intensifie dans la région, notamment le long des frontières russes. En 2018, la durée de présence totale des navires au sein de groupes navals de l’Otan en mer Noire a augmenté de 80 à 120 jours. L’Alliance ne cache pas ses plans de renforcer sa présence militaire dans la région.

L’UE et l’Otan continuent d’affirmer que la situation des droits de l’homme se détériore, notamment concernant la violation des droits des Tatars de Crimée. Ils ignorent le fait que la Crimée russe se renforce en tant qu’"alliage" unique de cultures et de traditions de différents peuples. Les autorités fédérales et régionales contribuent en permanence à l’application des droits culturels, linguistiques, religieux et autres des minorités, notamment des Tatars de Crimée et des Ukrainiens ethniques, fixés dans la Constitution russe. Les habitants de la péninsule peuvent profiter sans obstacles de tous ces droits. Depuis la réunification de la Crimée avec la Russie, les langues russe, ukrainienne et tataro-criméenne sont devenues des langues nationales en République de Crimée. On peut les étudier dans les écoles et les universités.

Les déclarations absurdes selon lesquelles l’obtention de la citoyenneté russe et les convocations d’appel au sein des forces armées de la Fédération de Russie ont été "imposées" aux habitants de la péninsule témoignent de l’incompréhension totale des sentiments des Criméens. Tout comme les déclarations sur la détérioration de la situation environnementale en Crimée ressemblent à une tentative ratée de trouver ne serait-ce qu’un aspect négatif.

Il ne faut donc pas s’étonner que l’UE et l’Otan ferment les yeux sur les agissements du régime de Kiev et des nationalistes ukrainiens qui bloquent l’approvisionnement en eau et en électricité de la Crimée. Ils continuent d’essayer de "punir" les Criméens pour leur choix, d’inventer de nouvelles mesures discriminatoires non sélectives allant à l’encontre du droit international et violant les droits des habitants de la péninsule. La pratique scandaleuse de la "discrimination en matière de visa" se poursuit contre les Criméens, ce qui est contraire non seulement aux normes internationales en matière des droits de l’homme, mais également aux documents fondamentaux de l’UE. De plus, même si elle a constaté de ses propres yeux l’inutilité de la pression par les sanctions contre la Russie, l’Europe de Bruxelles appelle les États membres de l’Onu à refaire la même erreur et à décréter des restrictions unilatérales illégales contre la Russie.

On voudrait que l’UE et l’Otan cessent leur politicaillerie et entendent enfin la voix des Criméens. Il est temps de reconnaître le choix démocratique fait par la population de la Crimée et de Sébastopol et de voir les changements positifs que la péninsule a connus depuis qu’elle vit au sein de la Fédération de Russie, comme l’ont déjà fait de nombreux représentants non engagés de milieux sociaux et politiques des pays occidentaux. Cet anniversaire de la réunification de la Crimée avec la Russie est une bonne occasion pour cela.