« Quand les armes viennent à manquer »

When Weapons Go Missing
New York Post (États-Unis)

[AUTEUR] Peter Brookes est ancien vice sous-secrétaire à la Défense et officier de la CIA. Il est chercheur sur les activités de sécurité à la Heritage Foundation.

[RESUME] Certains opposants à la guerre, dont le sénateur Robert Byrd lors de son dernier discours, affirment que l’administration Bush a transformé les renseignements obtenus par la CIA pour les faire correspondre à ce dont ils souhaitaient convaincre l’opinion concernant l’Irak.
Il est pourtant simple d’imaginer que si les armes de destruction massive n’ont pas encore été découvertes en Irak, c’est parce que les complices de Saddam Hussein les ont cachées profondément sous terre, espérant convaincre le monde qu’ils ne disposaient d’aucune arme afin de mieux les ressortir plus tard. Ce scénario est probable car, en 1998, l’Irak disposait de nombreux gaz de combat et il est évident que Saddam Hussein ne les a pas détruits après. Au contraire, il a profité du fait que les États-Unis étaient concentrés sur d’autres questions pour perfectionner les cachettes. Il est d’ailleurs notable que les gouvernements qui se sont opposés à la guerre ne commentent pas l’absence de découverte car ils savent que nous en trouverons.
Si ces armes n’ont pas été utilisées pendant la guerre, c’est parce qu’elles n’étaient pas disponibles en raison de leur localisation et que les Irakiens n’ont pas osé devoir payer les conséquences de leur utilisation. La guerre avait pour but la destruction des armes de destruction massive irakiennes et nous les trouverons.

[CONTEXTE] Cette tribune justifiant que l’on n’ait pas découvert d’armes de destruction massive en Irak vient contredire l’argumentation officielle qui avait prévalu avant le conflit. En effet, pour convaincre la Chambre des communes britannique de soutenir la guerre, Tony Blair avait affirmé que la menace était imminente et que l’Irak était capable de lancer ses armes chimiques et biologiques moins de 45 minutes après que la décision ait été prise par Saddam Hussein.

« Ne brisez jamais un engagement contracté avec l’Oncle Sam »

Don’t ever break a deal with Uncle Sam
Jerusalem Post (Israël)

[AUTEUR] [Daniel Pipes] est membre de l’US Institute of Peace. Il est directeur du Middle East Forum et auteur de Militant Islam Reaches America. Il est collaborateur de Benador Associates et a fondé Campus Watch, une organisation dont le but est de soutenir la vision néo-conservatrice du Proche-Orient dans les universités états-uniennes. Voir à ce sujet, l’investigation du Réseau Voltaire : « Le Centre pour la politique de sécurité : les marionnettistes de Washington ».

[RESUME] Deux recherches importantes sont actuellement conduites en Irak, l’une vise à retrouver Saddam Hussein, l’autre à retrouver les armes de destruction massive. Si aucune n’a encore porté ses fruits, personne n’affirme que Saddam Hussein n’existe pas même si certains nient l’existence des armes irakiennes, pensant ainsi démontrer qu’il n’y avait pas lieu de faire la guerre.
Ces armes seront trouvés tôt ou tard, mais de toute façon elles ne sont pas la raison pour laquelle nous avons fait la guerre, pas plus que la liberté des Irakiens. La vraie raison est que Saddam Hussein a brisé le contrat qui le liait à l’Amérique depuis la fin de la guerre du Golfe et dans lequel il s’interdisait de soutenir le terrorisme ou de développer des armes de destruction massive.
Pendant sept ans, Saddam Hussein a caché des armes de destruction massive, menacé les inspecteurs, construit de nouvelles armes de destruction massive et expulsé les inspecteurs en 1998, brisant ainsi le contrat. Les États-Unis auraient dû réagir immédiatement, mais nous étions à l’époque de Bill Clinton et le président était préoccupé par l’affaire Lewinsky. Le 11 septembre a rappelé aux États-Unis que le monde est un endroit dangereux et que les promesses brisées n’étaient pas acceptables. L’administration Bush a laissé une dernière chance à Saddam Hussein de respecter le contrat puis à été contrainte de l’attaquer.
Cette guerre a une morale : l’Oncle Sam fait respecter les engagements pris vis-à-vis de lui, même si cela prend des années.

« La situation est propice à une évolution favorable au Proche-Orient »

La situation est propice à une évolution favorable au Proche-Orient
ABC (États-Unis). Version française sur le site du Réseau Voltaire

[AUTEUR] [Colin L. Powell] est secrétaire d’État des États-Unis. Il a été assistant aux affaires de sécurité nationale du président Reagan (1987-1989) et chef d’état-major de l’armée états-unienne (1989-1993) sous la présidence de George Herbert Walker Bush. Ce texte est adapté de l’interview qu’il a accordé à l’émission « World News Tonight » de la chaîne ABC en direct de Charm El-Cheikh

[RESUME] Lors des discussions sur la « feuille de route », l’objectif ne sera pas d’imposer la volonté des États-Unis, mais d’appliquer un plan proposé aux parties en présence afin d’aboutir à la solution des deux États.
Je pense que la nouvelle situation dans la région offre une opportunité de régler le problème israélo-palestinien et malgré le scepticisme, Ariel Sharon sait qu’un État palestinien verra le jour. Il veut avancer sur cette voie tout en assurant la sécurité des Israéliens.
Les États-Unis ont favorisé la tenue de ces négociations en obtenant la nomination de Mahmoud Abbas et en faisant disparaître la menace pour Israël qu’incarnait Saddam Hussein. Contrairement à ce qui a été dit, notre crédibilité dans la région est intacte car tout le monde sait que l’Irak possédait des armes de destruction massive. Nous les trouverons bientôt et nous ferons alors taire les critiques.

« Boucliers humains »

Human shields
Washington Times (États-Unis)

[AUTEUR] Zalman Shoval est ancien ambassadeur israélien aux États-Unis et ancien président du Likoud mondial. Il est conseiller d’Ariel Sharon.

[RESUME] Il y a quelques semaines, Tom Hurndall, un « activiste pacifiste » britannique a été blessé mortellement à Gaza alors qu’il tentait d’empêcher l’armée israélienne de mener une action. Plus tôt cette année, un autre « bouclier humain », Rachel Corrie, avait été tuée accidentellement à Gaza par des soldats israéliens de son âge qui risquent leur vie tous les jours dans les territoires en combattant le terrorisme.
Hurndall, qui avait été aussi bouclier humain en Irak, et Corrie appartenaient tous les deux à l’International Solidarity Movement (ISM), un groupement accusé d’avoir aidé des groupes terroristes comme le Jihad islamique à plusieurs reprises. Ces groupes sont utilisés par les organisations terroristes et il est difficile de comprendre quelle pathologie pousse des êtres humains à défendre des sales types. On en voyait déjà à l’époque du nazisme. Aujourd’hui, moins de 60 ans après l’Holocauste, on assiste à une nouvelle vague d’antisémitisme, dissimulée derrière l’anti-israélisme et l’anti-sionisme, qui regroupe la gauche et les néo-nazis. L’opposition à la guerre en Irak cachait également de l’antiaméricanisme.
Il existe sans doute de vrais militants pacifistes parmi les boucliers humains et il s’agit d’une tragédie quand l’un d’eux meurt, mais les vrais responsables de ces morts sont ceux qui les manipulent.

« La biotechnologie est bénigne »

Biotech is benign
The Guardian (Royaume-Uni)

[AUTEUR] William Farish est ambassadeur états-unien au Royaume-Uni. Les Farish et les Bush sont amis et partenaires depuis plusieurs générations. William Farish a notamment été administrateur de Zapata Off-Shore Oil, une société pétrolière dirigée par [George W. Bush]. Il a également été le directeur exécutif du trust regroupant le patrimoine des Bush, cf. La fortune des Bush.

[RESUME] Certains ont accusé les États-Unis et d’autres pays de mener une guerre commerciale contre l’Union européenne pour avoir demandé à cette dernière de lever son moratoire sur les OGM, mais peu ont pris la peine d’étudier notre argumentaire.
Depuis cinq ans, l’Union européenne viole les règles de l’OMC qui prévoient que des importations ne peuvent être refusées que si cette interdiction est basée sur une argumentation scientifique rigoureuse. Or, l’Union européenne n’a jamais été capable de produire rien de tel sur les OGM. On peut même ajouter que les 300 millions d’Américains qui en ont consommé dans les dernières années prouvent que cette nourriture n’est pas nocive contre la santé. C’est pourquoi nous approuvons la démarche du Royaume-Uni qui a organisé des forums de dialogue sur cette question afin de dissiper les craintes irrationnelles.
Le moratoire européen a, en outre, des conséquences néfastes hors des frontières européennes puisqu’il a poussé des pays en voie de développement à l’imiter et à refuser l’aide alimentaire états-unienne alors que leur population souffrait de la faim. Si ces États acceptaient de cultiver des OGM, ils verraient leur productivité agricole augmenter et ils utiliseraient moins de pesticides, ce qui permettrait une amélioration de la qualité de l’environnement.
Les États-Unis ne veulent absolument pas forcer les Européens à consommer des OGM, ils veulent leur donner le choix.

« Pékin veut tuer la liberté d’expression à Hong Kong »

Beijing aims to kill free speech in Hong Kong
International Herald Tribune (États-Unis)

[AUTEUR] Martin C.M. Lee est membre du conseil législatif de Hong Kong et président fondateur du Parti Démocratique de Hong Kong.

[RESUME] Le 9 juillet, le gouvernement de Hong Kong va présenter au conseil législatif, dont la plupart des membres ne sont pas élus, un texte qui menace gravement la liberté d’expression sous couvert de lutter contre la « trahison » et la « subversion ». Cette loi va à l’encontre de la promesse de Pékin de maintenir pendant cinquante ans le principe « une nation, deux systèmes », en appliquant les standards chinois dans notre système politique. Elle pourrait entraîner la fin des libertés élémentaires à Hong Kong.
La crise du SRAS illustre bien le problème que pourrait représenter une telle loi. En effet, sans la presse libre de Hong Kong, le monde aurait été informé beaucoup plus tard sur l’épidémie et les risques de contamination. Si cette loi avait été en vigueur à Hong Kong avant l’épidémie, les journaux révélant des informations sur le SRAS auraient été condamnés pour « révélation non autorisée d’informations protégées ». Jusqu’à présent la pression populaire a permis de protéger les libertés et George W. Bush a demandé à la Chine de sauvegarder les libertés de Hong Kong, mais aujourd’hui plus rien ne peut empêcher le gouvernement de Hong Kong de présenter ce texte au conseil législatif. Toutefois, des compromis peuvent encore être trouvés si la communauté internationale nous soutient.