George W. Bush a promis la continuité dans sa politique étrangère et de sécurité, mais la continuité avec quoi ? L’unilatéralisme du renversement des Talibans et de Saddam Hussein ou bien le multialtéralisme des efforts pour stabiliser l’Afghanistan et l’Irak ? En effet, face à la dégradation de la situation en Irak, l’administration Bush a corrigé sa politique en donnant plus de place à l’ONU (pour la constitution du gouvernement irakien) et à l’OTAN (pour les missions de maintien de la paix).
Le 11 septembre a donné l’avantage aux membres de l’administration Bush les plus unilatéralistes et au Pentagone sur le département d’État. Nous sommes en train d’assister à un mouvement en arrière depuis que l’administration Bush a compris quel serait le coût de la stabilisation et de la reconstruction de l’Irak et a admis sans le reconnaître le caractère inadéquat des ressources américaines dans cette tache.
La rhétorique de la campagne a caché cette évolution, mais maintenant que l’élection est terminée, cette nouvelle approche va devenir évidente et va s’amplifier si les partenaires traditionnels de l’Amérique y répondent positivement, si la nouvelle équipe de sécurité est composée convenablement et si les États-Unis ne sont pas touchés par une nouvelle attaque terroriste.

Source
International Herald Tribune (France)
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« We’re all multilateralists now », par James Dobbins, International Herald Tribune, 14 novembre 2004.