Dans son article I-60, le traité constitutionnel fait du droit au retrait de l’Union européenne un droit constitutionnel pour tous les États membres. Ce départ doit être négocié avec l’Union qui devra fixer les modalités de la nouvelle relation entre l’Union européenne et l’État sécessionniste. L’UE garantit également le droit constitutionnel à revenir dans l’Union. Cela passerait par les mêmes procédures que pour tout autre État candidat. À cause de leur passé, les Américains devraient être plus sensibles que les autres peuples à ce droit et à ces conséquences.
Le geste est unique dans l’Histoire et rend la constitution européenne incroyablement flexible. C’est une procédure de divorce pour État. Paradoxalement, le droit de sécession pourrait renforcer l’Union. La construction européenne s’est faite dans le souci de fournir un cadre flexible préservant la paix. Il est sage de rendre possible pour un pays de quitter l’Union sans passer par une crise mortelle ou une guerre civile.
Ce droit à la sécession est également une limitation des pouvoirs. Il empêche la création d’un super-État européen, le cauchemar des eurosceptiques et la crainte constante des partisans du libre-échange. Bruxelles ne pourra pas imposer ses décisions aux États membres. En outre, cela permettra un vrai équilibre des pouvoirs protégeant les minorités des abus de la majorité.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« Strengthening the EU », par Sylvain Charat, Washington Times, 21 mars 2005.