En visite au Turkménistan, le ministre des Affaires étrangères iranien, Kamal Kharazzi, a réaffirmé, mercredi 14 janvier 2004, les revendications de Téhéran pour une « répartition juste » des ressources de la mer Caspienne, et notamment de ses réserves pétrolières.
Celles-ci sont l’objet de revendications de la part de tous les États littoraux : le Kazakhstan, la Russie, l’Azerbaïdjan, le Turkménistan et l’Iran, qui bordent tous cette mer qualifiée de « mer de la paix et de l’amitié » par le responsable iranien. Il a précisé que le statut légal de la mer Caspienne devrait être élaboré sur la base d’un consensus entre les États impliqués.
Un grand nombre de réunions sur le sujet a déjà eu lieu, mais elles n’ont jamais permis aux pays participants de trouver une base commune pour élaborer ce régime légal. C’est pourquoi le ministre iranien a préconisé que « les négociations techniques et légales se poursuivent afin de permettre l’élaboration de critères nécessaires pour une délimitation juste, qui serait acceptée par tous les États ».
Kamal Kharazzi est arrivé sur place mercredi matin pour une visite d’un jour, au cours de laquelle il a évoqué avec des responsables turkmènes les liens bilatéraux entre l’Iran et le Turkménistan et les moyens de les renforcer, ainsi que des questions régionales et internationales. Il a souligné l’importance de la coopération énergétique entre Téhéran et Ashkhabad, qui prévoit un échange pétrolier : l’Iran utiliserait le pétrole de la Caspienne pour ses besoins domestiques et livrerait des quantités équivalentes dans le Golfe persique pour qu’elles soient ensuite acheminées sur le marché mondial. Il a notamment affirmé que « l’Iran est disposé à transférer du pétrole turkmène et d’autres pays bordant la Caspienne jusqu’aux eaux internationales, et à augmenter ce trafic jusqu’à 400 000 barils par jour ».
Les cinq États doivent auparavant régler leurs différends fondamentaux et répondre aux questions clés, notamment celle qui doit déterminer si la mer Caspienne est une mer ou un lac.
L’Iran appelle à un condominium ou à une souveraineté commune sur la mer, et a fait savoir qu’il rejetterait toute action unilatérale d’exploration des fonds marins tant que son régime légal n’a pas été déterminé.

Source
IRNA (Iran)
L’IRNA est l’agence de presse officielle de la République islamique d’Iran. Elle publie, sous forme de dépêches, une fidèle retranscription des débats qui traversent le pouvoir national, ainsi qu’un compte rendu détaillé de son action diplomatique.

« Kharrazi stresses just distribution of Caspian resources », IRNA, 14 janvier 2004.