Lors des derniers mois, avec les révélations du Dr. Khan, ceux qui ne croyaient pas à la menace de la prolifération des armes de destruction massive ont dû ouvrir les yeux. Les clients du Dr Khan étaient l’Iran, la Libye et la Corée du Nord, mais des terroristes auraient aussi bien pu en acquérir, à commencer par Al Qaïda.
Nous n’aurions peut-être jamais eu les confessions du Dr. Khan sans l’action résolue des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie qui ont mis les proliférateurs en garde en menant une action contre l’Irak qui ne respectait pas les résolution de l’ONU. Le groupe intérimaire de surveillance de l’Irak a depuis démontré que Saddam Hussein poursuivait un programme d’armes de destruction massive. Notre action a poussé la Libye à coopérer, l’Iran à commencer à l’imiter, tandis que la Syrie et la Corée du Nord ont dû prendre acte de notre détermination.
Malheureusement, les révélations de Khan ont démontré également que la prolifération n’a jamais été aussi aisée. Les systèmes de contrôle ne peuvent pas tout et tous les États ne veulent pas mettre en œuvre les moyens nécessaires au contrôle. Il faut que le Conseil de sécurité adopte une résolution claire sur le contrôle des armes de destruction massive. C’est urgent.

Source
The Age (Australie)

« The world must act to halt trade in nuclear arms », par Alexander Downer, The Age, 24 février 2004. Cette tribune est adaptée d’un discours prononcé devant le Lowy Institute le 23 février 2004.